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Visite Privée : Une maison de retraite se mue en villa luxueuse
Retour sur la restauration en Seine-et-Marne d'un corps de ferme de 900 m² qui hébergeait une maison de retraite
Ces propriétaires estiment qu’ils ont eu une chance incroyable. À une dizaine de kilomètres de Marne-la-Vallée, ils ont acquis une ferme dans le parc arboré d’un château, dont elle était autrefois la dépendance. Le corps de ferme de 900 m², datant du début du XIXᵉ siècle, dessine un carré clos avec cour intérieure, à la manière des anciennes métairies fortifiées. Le prix en était très alléchant, mais la contrepartie était de taille : la ferme a été transformée de longue date en maison de retraite et tous ses éléments de charme ont disparu. L’intérieur se présentait comme une succession de chambrettes vétustes. L’assainissement était inexistant, la toiture complètement à refaire, sans parler des aménagements extérieurs… Un an et demi a été nécessaire pour rénover de fond en comble la bâtisse afin qu’elle se mue en une luxueuse demeure familiale. Retour sur la rénovation intérieure du domicile des propriétaires en compagnie de l’architecte d’intérieur Jean-Christophe Peyrieux, en charge de ce projet.
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple de 45 ans et leurs deux enfants de 10 et 13 ans
Emplacement : en Seine-et-Marne, près de Marne-la-Vallée
Durée des travaux : 1 an et demi, livraison en juillet 2015
Superficie : 900 m² habitables
Architecte d’intérieur : Jean-Christophe Peyrieux
Budget : 2 000 euros le mètre carré, 400 000 euros pour la toiture, 300 000 pour les extérieurs
Anecdote : La bâtisse comprend l’habitation familiale (500 m²), mais aussi les bureaux du propriétaire, des garages, un appartement d’amis, une salle de sport et même une discothèque !
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple de 45 ans et leurs deux enfants de 10 et 13 ans
Emplacement : en Seine-et-Marne, près de Marne-la-Vallée
Durée des travaux : 1 an et demi, livraison en juillet 2015
Superficie : 900 m² habitables
Architecte d’intérieur : Jean-Christophe Peyrieux
Budget : 2 000 euros le mètre carré, 400 000 euros pour la toiture, 300 000 pour les extérieurs
Anecdote : La bâtisse comprend l’habitation familiale (500 m²), mais aussi les bureaux du propriétaire, des garages, un appartement d’amis, une salle de sport et même une discothèque !
L’aménagement intérieur de la bâtisse a néanmoins constitué le plus important défi de la rénovation. La maison de retraite était distribuée en petites pièces traversantes. Une fois les chambrettes démolies, chaque aile de la bâtisse formait un long couloir plutôt étroit, de 80 mètres de long sur 5 mètres de large. En dépit de la vaste superficie, aucun endroit ne convenait pour créer une pièce à vivre chaleureuse.
Jean-Christophe Peyrieux a contourné cet écueil en imaginant une extension totalement vitrée en fond de cour, face au porche d’entrée afin d’élargir l’aile centrale. À droite, la partie bardée de bois constitue dorénavant la porte d’entrée de la maison. Les propriétaires entrent néanmoins le plus souvent par le garage, qui offre un accès de service à la cuisine.
Jean-Christophe Peyrieux a contourné cet écueil en imaginant une extension totalement vitrée en fond de cour, face au porche d’entrée afin d’élargir l’aile centrale. À droite, la partie bardée de bois constitue dorénavant la porte d’entrée de la maison. Les propriétaires entrent néanmoins le plus souvent par le garage, qui offre un accès de service à la cuisine.
Voici l’intérieur de l’extension de 80 m² rajoutée à l’aile centrale. Aménagée en « salon de réception », elle profite de la vue de la cour arborée par sa nouvelle façade vitrée. Son toit cathédrale, boisé, pour apporter de la chaleur à la vaste pièce, s’élève à 6 mètres au point le plus haut. La tige d’acier qui le traverse est un tirant, « un élément structurel qui prend appui sur les murs porteurs et les évite de se cintrer sous le poids de la toiture », explique l’architecte d’intérieur. L’entrée principale se trouve derrière la cloison en fond de pièce. Elle dispose d’un vestiaire et de toilettes, et ouvre sur l’un des deux escaliers conduisant à l’étage.
Si dans la cuisine adjacente du béton ciré couvre le sol, le chêne blond sans nœud a été préféré dans le salon de réception, pour son côté chaleureux et contemporain : « Il évite l’aspect hall de gare de la pièce tout en étant compatible avec la solution d’un chauffage par le sol retenue pour cette bâtisse. »
Question ameublement, les canapés – dont l’un est surplombé par une photo signée Slim Aarons – ont été réalisés sur mesure par l’enseigne croate Prostoria, tandis que les lampes et appliques, qui rappellent celles de Mouille, sont l’œuvre de l’artisan Vincent Devisscher. La table basse, souvenir de voyage, a été ramenée de Bali par les propriétaires.
Question ameublement, les canapés – dont l’un est surplombé par une photo signée Slim Aarons – ont été réalisés sur mesure par l’enseigne croate Prostoria, tandis que les lampes et appliques, qui rappellent celles de Mouille, sont l’œuvre de l’artisan Vincent Devisscher. La table basse, souvenir de voyage, a été ramenée de Bali par les propriétaires.
Cet ancien hall s’ouvre derrière la façade vitrée de l’extension et le porche principal de la ferme. Occupé aujourd’hui par un espace lecture et musique, on y accède en descendant deux marches.
Sa porte cochère était à l’origine le second accès de la bâtisse, côté château. Rare vestige d’époque, elle a été soigneusement conservée et transformée en salon avec vue sur le monument historique. La baie vitrée qui clôt dorénavant l’arcade est fixe, « ce qui a permis de lui garder beaucoup de finesse », explique l’architecte.
Sa porte cochère était à l’origine le second accès de la bâtisse, côté château. Rare vestige d’époque, elle a été soigneusement conservée et transformée en salon avec vue sur le monument historique. La baie vitrée qui clôt dorénavant l’arcade est fixe, « ce qui a permis de lui garder beaucoup de finesse », explique l’architecte.
La cuisine ouverte sur le salon de réception se profile à gauche du salon de musique. Elle laisse place à un sol en béton ciré choisi pour son côté pratique et contemporain. « Trouver le bon béton n’a pas été facile », avoue Jean-Christophe Peyrieux. « Trop taloché, il fait barbouille. Trop lisse, il manque de profondeur. Celui-ci est juste nuageux comme il faut. De surcroît, le béton impose des joints de dilatation au-delà d’une surface de 20 m². Heureusement, nous avons pu nous en passer. »
La cuisine, animée par un îlot central, est complétée d’un côté par des rangements et les fours, et de l’autre par un plan cuisson. L’îlot de chêne, œuvre d’un cuisiniste belge, est recouvert de pierre bleue du Hainaut et d’un timbre réalisé sur mesure. Les enfants apprécient d’y faire leurs devoirs tandis que les adultes vaquent aux occupations familiales.
Le plan de cuisson, équipé d’une plaque à induction, est encadré par une cheminée magistrale dans laquelle se dissimule un puissant groupe d’aspiration. Cette cheminée digne de l’office d’un château n’est pas d’origine, mais replace judicieusement la cuisine dans son contexte historique.
Jean-Christophe Peyrieux est particulièrement attentif à l’atmosphère des pièces : « J’aime de nature compenser trop de froideur par des éléments chaleureux, et à l’inverse, rendre plus contemporain un lieu rustique. » Notre champion du rééquilibrage, disciple instinctif du yin et du yang, a donc marié la cheminée traditionnelle à une suspension très contemporaine qu’il a dénichée à Maison&Objet, le grand salon parisien de la déco.
Le fond de hotte a été pavé de zelliges, des carreaux de terre cuite émaillés originaires de Fès et fabriqués artisanalement. Leur brillance illumine l’aspect mat du bois et du béton ciré, tandis que leurs imperfections de surface apportent un supplément d’humanité dans cette pièce qui se veut avant tout conviviale. La fenêtre arrondie et la vue sur la nature permettent également d’adoucir la froideur contemporaine des matières et des formes anguleuses de la cuisine.
Au bout de l’îlot, on accède au coin déjeuner en montant deux marches. Il correspond à une petite extension qui relie le garage à la cuisine et forme un toit terrasse ouvert sur la suite parentale située à l’étage. Sa vaste baie, encadrée d’un placage qui sert d’assise pour contempler le potager, le rend très agréable à vivre. Question aménagement, « il est encore dans son état juste après chantier », plaisante Jean-Christophe Peyrieux. Les propriétaires souhaitent aménager une bibliothèque dans le renfoncement et créer un coin déjeuner cosy avec une banquette.
À l’autre bout de l’îlot se situe l’espace que les habitants ont baptisé la « family room », c’est-à-dire le coin détente de toute la famille. Son bardage de bois brûlé lui donne un petit côté hacienda, une métaphore filée par le trophée, la peau de vachette et les sièges argentins en cuir et peau de mouton.
Tandis que les enfants s’en donnent à cœur joie sur le baby-foot, les adultes se détendent autour du poêle italien, choisi davantage pour son côté convivial que pour chauffer la pièce. Le chauffage au sol sur chaudière gaz s’avère en effet très efficace. Son coffrage, qui renferme les vannes de réglage, est visible à droite du poêle.
Quand les skates des enfants n’y sont pas exposés, c’est qu’ils s’en servent pour parcourir la maison !
Table basse : Versmissen
Quand les skates des enfants n’y sont pas exposés, c’est qu’ils s’en servent pour parcourir la maison !
Table basse : Versmissen
Voici les toilettes situées dans l’entrée. Le sol en carreaux de ciment est signé Mosaic del Sur.
L’entrée principale de la maison s’ouvre également sur un escalier en béton ciré anthracite. « Je tenais à cette couleur pour contraster avec le blanc et le bois clair et pour souligner sa forme particulière un peu zigzagante », explique l’architecte d’intérieur. Le tableau contemporain est une photo achetée sur le site YellowKorner.
À l’étage, la suite parentale comprend un salon TV, un dressing, une terrasse et une vaste salle de bains. La chambre occupe l’un des angles de la bâtisse, dont on distingue la charpente d’origine rénovée par sablage. Il n’était pas très aisé de placer le lit au mur dans cette pièce aux trois pentes mansardées, si bien qu’il a été avancé, ménageant un coin bibliothèque à l’arrière de la tête de lit. Au sol, une épaisse moquette ivoire a été retenue pour son confort.
La vaste salle de bains de la suite parentale comprend une douche à l’italienne, une grande baignoire et deux vasques. Son sol a été également recouvert de béton ciré, comme dans toutes les pièces d’eau de la maison.
Aériennes, les vasques en marbre sur tréteaux sont une création de la marque Kreoo. Aucun luxe n’a donc été refusé à cette superbe villa !
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette maison aux nombreuses vies antérieures ?
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Il a fallu également procéder à la réfection intégrale de la toiture, à l’assainissement, au remplacement d’une trentaine de fenêtres par des menuiseries en bois sur mesure…