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Visite Privée : Une maison de vacances où l'on profite de l'essentiel
L’architecte Leo Qvarsebo a conçu cette maison ludique pour laisser la vedette aux plaisirs simples : la cuisine, la lecture et le repos
Pour la plupart d’entre nous, le concept de vacances idéales est à peu près le même et Leo Qvarsebo n’y échappe pas. Ce que nous voulons, c’est être proche de la nature, trouver la paix et la tranquillité, être avec notre famille et nos amis et profiter d’un petit coin pour lire ou faire la sieste. Mais contrairement à la plupart d’entre nous, l’architecte a réglé la question en construisant la maison d’été parfaite, presque immédiatement après avoir obtenu son diplôme. « Comme tous les autres jeunes architectes, je voulais montrer ce dont j’étais capable, mais sans participer à des concours et tout le reste. Je voulais transposer mes nouvelles connaissances dans la vie réelle, concevoir et construire quelque chose de mes mains. »
Et la demande ne manquait pas puisque la famille de Leo comporte une grande fratrie de quatre frères et sœurs. Autant dire que lorsque les familles se réunissent à Stjärnsund en été, il est devenu difficile de trouver des lits pour accueillir vingt personnes. « Mes cousins possèdent un terrain à Stjärnsund. Je suis parti leur rendre visite et on s’est promenés autour du village. Et tout à coup, nous avons vu un lopin au milieu des pâturages. C’est exactement ce que je voulais ! Comme il n’y avait ni eau ni électricité, ça a été notre point de départ. Puis je me suis assis et j’ai dessiné. » Leo a commencé par observer les bâtiments environnants et les granges traditionnelles. Mais cette approche lui paraissait un peu dépassée et il n’avait pas encore les compétences techniques pour construire une grange contemporaine. « C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me poser des questions sur ce que j’aimais vraiment faire pendant mes vacances. Je voulais inscrire le concept architectural dans la réalité. Je voulais comprendre, de manière conceptuelle, quelles sont les activités pratiquées dans une maison de vacances. La réponse m’est venue en trois points : la cuisine – à l’intérieur et à l’extérieur –, le repos et la lecture. Mais comment pouvais-je donner un sens à ces activités ? Je ne voulais pas bêtement aligner les pièces alors j’ai plutôt décidé de les empiler les unes sur les autres. Le résultat ressemble à une tente… ou presque. On y trouve l’espace nécessaire pour accueillir ces trois occupations. »
Et la demande ne manquait pas puisque la famille de Leo comporte une grande fratrie de quatre frères et sœurs. Autant dire que lorsque les familles se réunissent à Stjärnsund en été, il est devenu difficile de trouver des lits pour accueillir vingt personnes. « Mes cousins possèdent un terrain à Stjärnsund. Je suis parti leur rendre visite et on s’est promenés autour du village. Et tout à coup, nous avons vu un lopin au milieu des pâturages. C’est exactement ce que je voulais ! Comme il n’y avait ni eau ni électricité, ça a été notre point de départ. Puis je me suis assis et j’ai dessiné. » Leo a commencé par observer les bâtiments environnants et les granges traditionnelles. Mais cette approche lui paraissait un peu dépassée et il n’avait pas encore les compétences techniques pour construire une grange contemporaine. « C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me poser des questions sur ce que j’aimais vraiment faire pendant mes vacances. Je voulais inscrire le concept architectural dans la réalité. Je voulais comprendre, de manière conceptuelle, quelles sont les activités pratiquées dans une maison de vacances. La réponse m’est venue en trois points : la cuisine – à l’intérieur et à l’extérieur –, le repos et la lecture. Mais comment pouvais-je donner un sens à ces activités ? Je ne voulais pas bêtement aligner les pièces alors j’ai plutôt décidé de les empiler les unes sur les autres. Le résultat ressemble à une tente… ou presque. On y trouve l’espace nécessaire pour accueillir ces trois occupations. »
« Je voulais que les pignons fassent partie de la nature, qu’ils s’y fondent. Nous avons donc peint la maison d’un gris plutôt terne, une teinte qu’on retrouve dans la forêt derrière », explique Leo.
L’effet visuel qui en résulte est assez spectaculaire, en particulier le mur arrière de la maison qu’on dirait sorti de terre telle une paroi rocheuse presque verticale.
L’effet visuel qui en résulte est assez spectaculaire, en particulier le mur arrière de la maison qu’on dirait sorti de terre telle une paroi rocheuse presque verticale.
Le scénario est très simple : vers le sud le soleil, la lumière et la vue et vers le nord, la forêt qui se dresse comme un mur. La maison a donc été orientée vers le sud, où la vue sur le lac Bysjön domine tout. Toutefois, Leo ne voulait pas que le spectateur ne soit qu’un voyeur passif. « Je voulais être en mesure de jouer avec les différents panoramas qu’on aperçoit de l’intérieur de la maison. »
La façade avant est en fait une paroi d’escalade qui permet de grimper jusqu’à une terrasse sur laquelle on peut s’asseoir et s’adosser : « On y est très à l’aise car l’angle est semblable à celui d’un transat. »
Les fenêtres en saillie s’intègrent bien à la pente du toit et offrent plusieurs avantages : elles forment des terrasses extérieures où l’on peut s’installer, alors que l’intérieur peut accueillir le peu de choses que la famille apporte lors de ses séjours. « L’idée est de pouvoir faire les valises de toute la famille en une demi-heure et de prendre rapidement la route jusqu’ici, on n’a donc pas besoin d’emporter beaucoup de bagages. »
Les fenêtres en saillie s’intègrent bien à la pente du toit et offrent plusieurs avantages : elles forment des terrasses extérieures où l’on peut s’installer, alors que l’intérieur peut accueillir le peu de choses que la famille apporte lors de ses séjours. « L’idée est de pouvoir faire les valises de toute la famille en une demi-heure et de prendre rapidement la route jusqu’ici, on n’a donc pas besoin d’emporter beaucoup de bagages. »
Cette pièce crée immédiatement de l’émotion : on a juste envie de s’y installer. Mais est-ce que Leo et sa famille utilisent l’espace à la manière dont il avait été conçu, c’est-à-dire comme un coin pour la lecture et la méditation ? « Tout à fait. C’est un énorme contraste avec la ville où je suis constamment assailli par un flux d’information et où j’ai à peine le temps de m’asseoir. Tout ici est épuré et s’adapte parfaitement à mes désirs. »
Leo a réussi à faire tenir huit pièces sur une surface relativement petite. La dimension et la hauteur sous plafond de chacune de ces pièces varient selon sa fonction et l’endroit où elle se trouve dans la maison. La hauteur maximale du plafond atteint 8 mètres, tandis qu’une petite niche ne fait que 1,20 mètre. « La maison est un peu comme un coupé sport, il y a juste assez d’espace pour les coudes. »
La chambre est ouverte sur le ciel de sorte qu’on peut admirer les étoiles et les orages au mois d’août.
L’escalier fait naître du mouvement entre les niveaux. Chacune des volées de marches ne mesure pas plus de 1,20 mètre. « Je voulais qu’on soit capable de voir ce qui se passe à l’étage suivant, qu’un lien se crée entre chacun des paliers, qu’on ne peut pas vraiment qualifier de niveaux. »
Leo caresse le projet de construire une immense bibliothèque à l’arrière de la maison, comme toile de fond à l’escalier. Elle ajouterait une toute nouvelle dimension à la demeure.
Leo caresse le projet de construire une immense bibliothèque à l’arrière de la maison, comme toile de fond à l’escalier. Elle ajouterait une toute nouvelle dimension à la demeure.
Leo a profité de la délocalisation vers la Chine de l’entreprise de jouets Egmont Kärnan pour se procurer le contreplaqué qui recouvre les murs : « J’ai mis la main sur toute une cargaison de ce contreplaqué épais et de bonne qualité. À la maison, nos enfants jouent avec des casse-tête de cette marque et quand j’en prends un morceau, je vois exactement le même motif que celui qui se retrouve sur nos murs ! »
Leo a construit la maison de ses propres mains, aidé de ses amis et de son père, l’artiste Michael Qvarsebo. « J’étais constamment à prendre des notes et à additionner le nombre d’heures que nous mettions à monter la structure, à compléter la façade et les finitions intérieures… Finalement, nous avons consacré 2 000 heures à la construction, soit 50 semaines de travail. »
L’intégralité des éléments de la maison vient de Blocket, un site d’achat et de vente : les portes, les petites fenêtres, les meubles de cuisine. Même la cuvette de la salle de bains était d’occasion… mais elle n’avait jamais été utilisée !
Aujourd’hui, Leo fait pousser du houblon sur la structure de la balançoire. Les enfants peuvent toujours s’y balancer autant qu’ils le souhaitent. C’est un endroit agréable et ombragé où l’on peut prendre le petit déjeuner si le soleil tape un peu trop fort le matin.
Sur le terrain est déposée une sculpture représentant deux grues qui dansent. « Mon père Michael est un artiste et il a créé une version de cette sculpture à Tranås (une ville suédoise), mais elle est cinq fois plus grande que celle-ci. Ici, elle a trouvé l’emplacement qui lui convient puisqu’elle est en compagnie de véritables grues qui font leur parade nuptiale dans la prairie juste en dessous. »
Cette danse, on peut l’observer depuis la terrasse du Qvarsebo. Un endroit où l’accent est mis sur les éléments essentiels de la vie, qui sont célébrés par la famille à chacune de leurs visites.
Sur le terrain est déposée une sculpture représentant deux grues qui dansent. « Mon père Michael est un artiste et il a créé une version de cette sculpture à Tranås (une ville suédoise), mais elle est cinq fois plus grande que celle-ci. Ici, elle a trouvé l’emplacement qui lui convient puisqu’elle est en compagnie de véritables grues qui font leur parade nuptiale dans la prairie juste en dessous. »
Cette danse, on peut l’observer depuis la terrasse du Qvarsebo. Un endroit où l’accent est mis sur les éléments essentiels de la vie, qui sont célébrés par la famille à chacune de leurs visites.
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Qui habite ici : l’architecte Leo Qvarsebo, sa femme et ses deux enfants
Emplacement : Stjärnsund, Dalécarlie, Suède
Dimensions : 85 m² ; 8 pièces, dont 2 cabines intérieures
Photos : Lindman Photography
Le premier défi auquel a été confronté Leo avant même de commencer la construction du projet Qvarsebo a été de bâtir une maison en forme de tente. « Je voulais une construction tout en bois : c’est un matériau écologique et qui respecte les lieux. »