Architecture durable
Développement durable
5 très bonnes raisons de végétaliser sa toiture
Quand la nature s'installe sur nos toits, elle préserve les ressources et la santé, favorise le confort et les économies
Moyennant un surcoût d’à peine quelques pourcents sur une construction neuve, la végétalisation des toitures (extensive en particulier) permet de réaliser des économies dans la durée tout en faisant un geste pour la planète. Depuis 2004, les toitures végétalisées entrent d’ailleurs dans l’attribution du label HQE. Cette démarche volontaire est proposée aux maîtres d’ouvrage et aux constructeurs par l’association HQE-gbc pour être davantage en cohérence avec la thématique du développement durable. Elle vise à maîtriser les impacts du bâtiment sur l’environnement extérieur, à créer un environnement confortable et sain pour les utilisateurs et à préserver les ressources naturelles. Marc Lacaille, délégué général de l’ADIVET (l’association des toitures et façades végétales, créée en 2002), nous a révélé tous les avantages qu’il y a à verdir sa toiture.
Les importantes capacités d’isolation phonique des toitures végétalisées (par effet de masse) sont également à prendre en considération, en particulier dans les centres urbains bruyants ou les zones survolées par les avions.
Les toitures végétalisées ont également la capacité d’atténuer la réverbération, cette amplification du son lorsqu’il est projeté sur les surfaces dures, comme l’asphalte ou les parois d’immeubles dans les villes.
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2. Une étanchéité qui dure plus longtemps
L’étanchéité d’un toit plat est la spécialité des étancheurs, le corps de métier chargé de la couverture des toits-terrasses. Elle est réalisée à partir de feuilles bitumeuses collées au chalumeau, de matières synthétiques type EPDM, PV, ou parfois d’asphalte. Cette membrane étanche et autoprotectrice est agressée au fil du temps par les chocs thermiques des saisons et par les UV. Il faut compter sur une durée de vie d’environ 25 ans avant de devoir la refaire. En végétalisant de manière extensive un toit-terrasse, le substrat de culture et la végétation qui s’y est enracinée vont protéger le toit des agressions climatiques et l’étanchéité pourra durer jusqu’à 50 ans. Or, une toiture végétalisée extensive ne vous coûtera pas plus cher qu’une étanchéité classique, autour de 50 à 100 euros/m² en fonction de la dimension à couvrir.
L’étanchéité d’un toit plat est la spécialité des étancheurs, le corps de métier chargé de la couverture des toits-terrasses. Elle est réalisée à partir de feuilles bitumeuses collées au chalumeau, de matières synthétiques type EPDM, PV, ou parfois d’asphalte. Cette membrane étanche et autoprotectrice est agressée au fil du temps par les chocs thermiques des saisons et par les UV. Il faut compter sur une durée de vie d’environ 25 ans avant de devoir la refaire. En végétalisant de manière extensive un toit-terrasse, le substrat de culture et la végétation qui s’y est enracinée vont protéger le toit des agressions climatiques et l’étanchéité pourra durer jusqu’à 50 ans. Or, une toiture végétalisée extensive ne vous coûtera pas plus cher qu’une étanchéité classique, autour de 50 à 100 euros/m² en fonction de la dimension à couvrir.
3. Une gestion moins onéreuse des eaux de pluie
Les toitures végétalisées ont une capacité de rétention de l’eau très importante. Elles font tampon lors d’un violent orage en se gorgeant d’eau puis en la restituant lentement, en partie par évaporation. Cette solution est à étudier de près car, avec le dérèglement climatique, la France subit de plus en plus fréquemment des pluies qui déversent en quelques heures plusieurs centimètres d’eau sur les toits.
Une toiture végétalisée évitera les dépenses onéreuses pour dimensionner à la hausse les réseaux d’eau, que ce soit au niveau des habitations particulières que du réseau de la ville.
Tout savoir sur la récupération des eaux de pluie
Les toitures végétalisées ont une capacité de rétention de l’eau très importante. Elles font tampon lors d’un violent orage en se gorgeant d’eau puis en la restituant lentement, en partie par évaporation. Cette solution est à étudier de près car, avec le dérèglement climatique, la France subit de plus en plus fréquemment des pluies qui déversent en quelques heures plusieurs centimètres d’eau sur les toits.
Une toiture végétalisée évitera les dépenses onéreuses pour dimensionner à la hausse les réseaux d’eau, que ce soit au niveau des habitations particulières que du réseau de la ville.
Tout savoir sur la récupération des eaux de pluie
Une toiture végétalisée permet en outre une filtration des eaux de pluie, les débarrassant de polluants comme le cadmium ou l’ammonium. Il est possible de stocker l’eau ainsi filtrée et de l’employer pour un usage domestique hors consommation alimentaire : autant d’eau que vous pourrez utiliser gratuitement pour vos toilettes ou arroser le jardin par exemple.
4. Un geste pour la santé
La qualité de l’air urbain se dégrade très rapidement. Or, les toitures végétalisées sont l’une des solutions pour remédier à ce problème de santé publique. En milieu urbain, outre la respiration humaine qui rejette du CO2, les activités engendrent des rejets de carbone, d’azote, une concentration d’ozone et une pollution aux particules fines, responsables de pathologies respiratoires. La végétation a un impact bénéfique sur la qualité de l’air. Les plantes fixent le CO2 et produisent de l’oxygène par photosynthèse. Une surface de 1,5 m² de toit végétal couvre les besoins en oxygène d’un homme adulte. Par ailleurs, les zones végétalisées jouent le rôle de pièges à particules fines, les empêchant de s’échapper dans l’air. Enfin, les toitures végétalisées contribuent à maintenir un taux l’humidité dans l’air ambiant et luttent contre l’effet « îlot de chaleur », généré par la concentration urbaine minérale.
Installer une toiture végétalisée, mode d’emploi
La qualité de l’air urbain se dégrade très rapidement. Or, les toitures végétalisées sont l’une des solutions pour remédier à ce problème de santé publique. En milieu urbain, outre la respiration humaine qui rejette du CO2, les activités engendrent des rejets de carbone, d’azote, une concentration d’ozone et une pollution aux particules fines, responsables de pathologies respiratoires. La végétation a un impact bénéfique sur la qualité de l’air. Les plantes fixent le CO2 et produisent de l’oxygène par photosynthèse. Une surface de 1,5 m² de toit végétal couvre les besoins en oxygène d’un homme adulte. Par ailleurs, les zones végétalisées jouent le rôle de pièges à particules fines, les empêchant de s’échapper dans l’air. Enfin, les toitures végétalisées contribuent à maintenir un taux l’humidité dans l’air ambiant et luttent contre l’effet « îlot de chaleur », généré par la concentration urbaine minérale.
Installer une toiture végétalisée, mode d’emploi
5. Une meilleure intégration dans le paysage et un maintien de la biodiversité
La végétalisation des toitures permet également de profiter d’une maison mieux intégrée dans son environnement naturel. C’est le cas par exemple de la maison Vague, réalisée en 2012 par l’architecte Patrick Nadeau et mise en œuvre par la société Ecovegetal. Sa toiture végétalisée en pente est la preuve que ce type d’aménagement ne s’installe pas uniquement sur des surfaces planes. Celle-ci a été recouverte de sedums, de graminées, de thym, de lavandes et d’autres petites vivaces et aromatiques afin de prolonger le jardin de la maison sur le toit.
Plus de photos de façades de maison
La végétalisation des toitures permet également de profiter d’une maison mieux intégrée dans son environnement naturel. C’est le cas par exemple de la maison Vague, réalisée en 2012 par l’architecte Patrick Nadeau et mise en œuvre par la société Ecovegetal. Sa toiture végétalisée en pente est la preuve que ce type d’aménagement ne s’installe pas uniquement sur des surfaces planes. Celle-ci a été recouverte de sedums, de graminées, de thym, de lavandes et d’autres petites vivaces et aromatiques afin de prolonger le jardin de la maison sur le toit.
Plus de photos de façades de maison
L’enjeu de la végétalisation des toitures est également celui de la reconquête de la biodiversité. Cette question écologique fait aujourd’hui partie du débat national, au point qu’une loi a été promulguée le 8 août 2016 sur le sujet (1). C’est le premier signe fort du gouvernement français en faveur de la végétalisation du bâti visant à réintroduire en ville de nouvelles espèces animales et végétales. Les écologues voient la végétalisation des toits comme un moyen de réintroduire davantage de faune en ville et même une production légumière et fruitière. Ils prônent également la végétalisation des toitures comme des corridors verts qui facilitent la traversée urbaine aux insectes et aux oiseaux. En végétalisant votre toit, vous aussi ajouterez du vert à l’édifice.
(1) Loi n° 2016-1087 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages
Bibliographie pour aller plus loin :
(1) Loi n° 2016-1087 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages
Bibliographie pour aller plus loin :
- Site de l’ADIVET (rubriques Actualités et Ressources)
- Guide des toitures végétalisées et cultivées de la Mairie de Paris (2017)
- Les toitures végétalisées : conception, réalisation, entretien, Emmanuel Houssin, Claude Guinaudeau et Jean-Claude Burdloff, éditions CSTB, collection Guide Pratique développement durable, 2012
ET VOUS ?
Êtes-vous tenté par les toitures végétalisées ?
Êtes-vous tenté par les toitures végétalisées ?
Les qualités isolantes des toits végétalisés sont la principale raison de leur emploi ancestral. Dès le Néolithique, les habitants des zones périarctiques (Islande, Norvège…) en ont fait usage pour se protéger du froid tandis que les Indiens navajos les utilisaient pour se couper de la chaleur. Aujourd’hui, avec les normes de la RT2012, les isolants de nouvelle génération sont moins coûteux et plus efficaces et il n’est pas question de végétaliser dans le seul but d’isoler. Cependant, en rénovation, la végétalisation peut avoir un impact positif sur l’isolation d’un bâtiment mal isolé. En effet, 30 % de la chaleur d’une maison se dissipe par les toits mal isolés (donnée Ademe) : une toiture végétalisée permettra de limiter les variations thermiques. Elle se montre encore plus efficace en cas de fortes chaleurs car, si un toit nu a tendance à surchauffer, une toiture végétalisée est capable de maintenir la température autour de 20 °C, rendant inutile la pose d’une climatisation.
10 idées reçues sur les toitures végétalisées