Avant/Après
Avant/Après : Deux pièces rassemblées en une cuisine contemporaine
La cuisine et le salon de cette bâtisse provençale, âgée de plus de soixante ans, ne forment plus qu'un grand espace de vie fonctionnel
Au cœur d’un village gardois, entre Provence et Cévennes, une bâtisse de plus de soixante ans fait aujourd’hui office de maison secondaire pour un couple vivant en Belgique. Originaires de la région, les propriétaires ont acheté la maison, presque à l’abandon, il y a plusieurs années et la rénovent progressivement en fonction de leurs ressources. Après avoir achevé le salon l’an dernier, ils se sont récemment attaqués à l’espace cuisine-salle à manger avec l’aide d’Anne-Astrid Chachignon, de l’agence Maztri.
L’architecte d’intérieur les a accompagnés dans la création d’un espace de vie et de partage, où la cuisine et la « bibliothèque à manger », comme aime l’appeler Anne-Astrid, se font écho. « Le cahier des charges était simple, il fallait être pragmatique et avoir suffisamment de plans de travail pour que tout le monde puisse se rassembler dans la pièce. S’agissant d’une maison de vacances, il fallait créer un lieu convivial, avec beaucoup de rangements. »
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple pendant ses vacances
Emplacement : dans un village provençal
Superficie : près de 35 m²
Budget : près de 40 000 euros TTC
Livraison : 2016
Architecte d’intérieur : Anne-Astrid Chachignon, agence Maztri
Photos : Maztri
L’architecte d’intérieur les a accompagnés dans la création d’un espace de vie et de partage, où la cuisine et la « bibliothèque à manger », comme aime l’appeler Anne-Astrid, se font écho. « Le cahier des charges était simple, il fallait être pragmatique et avoir suffisamment de plans de travail pour que tout le monde puisse se rassembler dans la pièce. S’agissant d’une maison de vacances, il fallait créer un lieu convivial, avec beaucoup de rangements. »
Coup d’œil
Qui habite ici : un couple pendant ses vacances
Emplacement : dans un village provençal
Superficie : près de 35 m²
Budget : près de 40 000 euros TTC
Livraison : 2016
Architecte d’intérieur : Anne-Astrid Chachignon, agence Maztri
Photos : Maztri
AVANT : La cuisine d’origine était très sombre en raison de son exposition au nord. Prise en étaux entre le grand salon contemporain, rénové un an auparavant, et un couloir très sombre, elle constituait une petite cellule qui ne demandait qu’à être ouverte.
La pièce était restée dans son jus avec des éléments de décoration qui n’étaient plus d’actualité, comme l’ancienne faïence orange et les façades en bois des meubles. Au sol, les carreaux de ciment étaient très poreux et les propriétaires souhaitaient quelque chose de facile à entretenir.
L’aménagement de l’espace n’était pas pratique, alors que le niveau des plans de travail était très bas. La seule ligne de rangement le long du mur était insuffisante pour le couple, qui était obligé d’entreposer certaines de ses affaires sur le sol.
La pièce était restée dans son jus avec des éléments de décoration qui n’étaient plus d’actualité, comme l’ancienne faïence orange et les façades en bois des meubles. Au sol, les carreaux de ciment étaient très poreux et les propriétaires souhaitaient quelque chose de facile à entretenir.
L’aménagement de l’espace n’était pas pratique, alors que le niveau des plans de travail était très bas. La seule ligne de rangement le long du mur était insuffisante pour le couple, qui était obligé d’entreposer certaines de ses affaires sur le sol.
APRÈS : La cloison qui séparait la cuisine du couloir a été abattue pour faire entrer la lumière dans la pièce et agrandir son volume. La clarté est optimisée par l’utilisation de teintes blanches et bleues sur les murs, et de voilages blancs non occultants sur les fenêtres.
L’aménagement de l’espace a entièrement été revu. Seuls les plans eau et chaud sont restés à leur emplacement initial pour ne pas avoir à creuser de tranchées dans le sol et augmenter le coût des travaux. « Le mur de l’évier n’était pas droit, nous avons dû jongler avec les meubles pour les intégrer parfaitement à l’espace qui leur était réservé. Par exemple, le plan de travail ne constitue pas un rectangle parfait », raconte Anne-Astrid. Les propriétaires ont été séduits par l’idée de l’îlot central. Il crée une grande table autour de laquelle tout le monde peu s’installer. « C’était important pour eux d’avoir cette notion de convivialité dans leur maison de vacances. » Un petit potager disposé dessus permet d’avoir des plantes aromatiques à portée de main toute l’année.
L’architecte a également travaillé sur un éclairage double. Les spots situés au plafond apportent de la lumière sur les espaces de travail techniques, alors qu’îlot et table disposent de suspensions d’ambiance.
Suspensions : HEM
L’aménagement de l’espace a entièrement été revu. Seuls les plans eau et chaud sont restés à leur emplacement initial pour ne pas avoir à creuser de tranchées dans le sol et augmenter le coût des travaux. « Le mur de l’évier n’était pas droit, nous avons dû jongler avec les meubles pour les intégrer parfaitement à l’espace qui leur était réservé. Par exemple, le plan de travail ne constitue pas un rectangle parfait », raconte Anne-Astrid. Les propriétaires ont été séduits par l’idée de l’îlot central. Il crée une grande table autour de laquelle tout le monde peu s’installer. « C’était important pour eux d’avoir cette notion de convivialité dans leur maison de vacances. » Un petit potager disposé dessus permet d’avoir des plantes aromatiques à portée de main toute l’année.
L’architecte a également travaillé sur un éclairage double. Les spots situés au plafond apportent de la lumière sur les espaces de travail techniques, alors qu’îlot et table disposent de suspensions d’ambiance.
Suspensions : HEM
La position du plan chaud a aussi été définie par la situation de la maison. Anne-Astrid a décidé de l’installer le long du mur côté rue pour faciliter l’évacuation de la hotte et éviter les désagréments qu’elle peut causer en extérieur. La niche située dans le mur à gauche a été redessinée et repeinte pour s’intégrer parfaitement au nouvel espace.
La cuisine associe aujourd’hui le bois et les matières minérales, pour un rendu contemporain. Les meubles sont en stratifié avec une finition en oxyde gris pour créer l’illusion d’une pierre anthracite. Les plans de travail techniques sont blancs pour apporter de la lumière et celui de l’îlot est en stratifié imitation bois pour éviter un rendu trop aseptisé. L’architecte d’intérieur a choisi un grès de céramique imitation bois pour le sol, un matériau résistant et facile d’entretien dont la finition est réaliste. « On a l’impression de voir les veines du bois », souligne Anne-Astrid. Enfin, les appareils électroménagers et les luminaires sont en Inox pour apporter une touche industrielle à la pièce.
La cuisine associe aujourd’hui le bois et les matières minérales, pour un rendu contemporain. Les meubles sont en stratifié avec une finition en oxyde gris pour créer l’illusion d’une pierre anthracite. Les plans de travail techniques sont blancs pour apporter de la lumière et celui de l’îlot est en stratifié imitation bois pour éviter un rendu trop aseptisé. L’architecte d’intérieur a choisi un grès de céramique imitation bois pour le sol, un matériau résistant et facile d’entretien dont la finition est réaliste. « On a l’impression de voir les veines du bois », souligne Anne-Astrid. Enfin, les appareils électroménagers et les luminaires sont en Inox pour apporter une touche industrielle à la pièce.
AVANT : À l’image de la cuisine dans son état d’origine, l’ancien salon était vieillot. La tapisserie jaune n’était plus d’actualité et les rangements insuffisants et pas esthétiques. Les propriétaires n’allaient jamais dans cette pièce restreinte et sombre, orientée au nord.
APRÈS : Les rangements d’origine ont été remplacés par un vaste meuble qu’Anne-Astrid aime appeler « la bibliothèque à manger ». Il offre des rangements tout en hauteur, en rupture avec les éléments bas de la zone cuisine, où les propriétaires ne souhaitaient pas avoir de meubles suspendus. « En jouant sur les hauteurs de meubles, j’ai créé plusieurs typologies d’espaces en fonction des usages de la nouvelle pièce », explique l’architecte. La bibliothèque contient tous les ustensiles de cuisine, comme la vaisselle pour le dressage de la table, et les appareils électroménagers peu esthétiques, tel le micro-ondes. Les étagères ouvertes accueillent, quant à elles, des accessoires déco.
La table à manger prend naissance dans le meuble. De 3,4 mètres de longueur, elle crée un espace convivial autour duquel toute la famille peut se rassembler. « L’ensemble permet des flux de circulation généreux qui invitent à la flânerie. »
La table à manger prend naissance dans le meuble. De 3,4 mètres de longueur, elle crée un espace convivial autour duquel toute la famille peut se rassembler. « L’ensemble permet des flux de circulation généreux qui invitent à la flânerie. »
Considérée comme un bel élément de décoration, la cheminée a été conservée et repeinte. Pour ne pas obtenir un résultat trop massif, qui aurait fait de l’ombre à la bibliothèque, Anne-Astrid a choisi du blanc et le même gris anthracite que celui des fenêtres pour l’encadrement.
« Dans la partie salle à manger, aucun éclairage direct n’a été installé, tout se fait au niveau de la bibliothèque, avec un bandeau LED, et au-dessus de la table, avec des suspensions esthétiques », précise l’architecte.
Suspensions blanches : Tradition
« Dans la partie salle à manger, aucun éclairage direct n’a été installé, tout se fait au niveau de la bibliothèque, avec un bandeau LED, et au-dessus de la table, avec des suspensions esthétiques », précise l’architecte.
Suspensions blanches : Tradition
« Cette photo montre la douceur de la composition, tant en termes de matières que de coloris. Le résultat n’est pas tape-à-l’œil, mais dispose d’un minimum de caractère », explique Anne-Astrid.
Chaises : HAY
Chaises : HAY
AVANT : Le couloir central séparait la cuisine, à droite, du salon, à gauche. Le sol n’était pas au niveau de celui des deux pièces : « Il était en pente à partir de la porte et il a fallu le remettre à niveau avant de poser le nouveau revêtement. »
Le sas au fond du couloir constituait autrefois l’entrée de la maison. Alors qu’il s’ouvre presque directement sur la rue, les propriétaires ont préféré le condamner et créer un nouvel accès plus loin. La zone était utilisée comme un débarras et son potentiel n’était pas exploité.
Le sas au fond du couloir constituait autrefois l’entrée de la maison. Alors qu’il s’ouvre presque directement sur la rue, les propriétaires ont préféré le condamner et créer un nouvel accès plus loin. La zone était utilisée comme un débarras et son potentiel n’était pas exploité.
APRÈS : L’ancien couloir a laissé sa place à un faux plafond peint en bleu. Il rythme subtilement l’espace et dessine une perspective entre les deux zones. « La pièce fait près de 35 m², il fallait donc lui redonner des proportions équilibrées et rematérialiser la segmentation entre les parties cuisine et salle à manger. L’ensemble est mis en valeur par un alignement de spots pour l’éclairage, qui incite à aller vers le sas. »
Des niches ont été encastrées dans l’îlot central pour casser son aspect massif et le rendre plus léger.
Des niches ont été encastrées dans l’îlot central pour casser son aspect massif et le rendre plus léger.
Transformé en serre végétale, l’ancien sas inutilisé a retrouvé toute sa valeur. « Les éléments végétaux font de la pièce un endroit un peu hybride et donnent envie d’y rester », justifie l’architecte. L’espace vitré est également une source de lumière supplémentaire pour la pièce.
Autrefois zone morte de la maison, la cuisine-salle à manger est maintenant occupée par les propriétaires et leurs proches presque tout au long de leurs journées de vacances.
ET VOUS ?
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Anne-Astrid Chachignon a donc rassemblé trois espaces, la cuisine, l’ancien salon et le couloir qui les séparait. Elle a obtenu une pièce ouverte de près de 35 m², qu’elle a divisée en deux espaces : un pour la cuisine et l’autre pour la salle à manger. Le nouveau volume profite de la lumière en provenance de l’ancien hall d’entrée.
L’une des principales difficultés rencontrées par Anne-Astrid dans la réalisation de ce projet a été de composer avec les parois irrégulières de la bâtisse ancienne. « La maison est vieille et un peu tordue. Au fur et à mesure de l’avancée des travaux, nous nous sommes aperçus que les sols et les murs n’étaient pas droits. Il était alors impossible de suivre le chantier sur les plans et ma présence sur les lieux était indispensable pour constater l’évolution du projet », se souvient l’architecte d’intérieur.