Rencontre Houzz : Agathe Occhipinti, exploratrice du métal
Designer autodidacte, cette amoureuse de la matière imagine des pièces de mobilier minimalistes, inspirées des fifties
Après une carrière en tant que photographe pendant quinze ans à Paris, Agathe Occhipinti s’envole pour Berlin pendant trois ans. De retour à Paris, changement de cap. Elle décide d’expérimenter le métal pour construire des meubles et objets.
« J’ai eu envie de passer du plat au volume. J’ai rencontré un sculpteur, Jean-Luc Perrin, qui m’a appris les bases de la soudure et des découpes manuelles. J‘ai rapidement investi un atelier à Malakoff pour commencer à fabriquer des pièces de mobilier. Et OA Création est né ! », explique Agathe.
« J’ai eu envie de passer du plat au volume. J’ai rencontré un sculpteur, Jean-Luc Perrin, qui m’a appris les bases de la soudure et des découpes manuelles. J‘ai rapidement investi un atelier à Malakoff pour commencer à fabriquer des pièces de mobilier. Et OA Création est né ! », explique Agathe.
Aujourd'hui, j'aime ce combat entre la matière et moi. En explorant ce matériau, on est sans cesse confronté à de nouvelles difficultés, de nouvelles techniques, de nouveaux défis, en mariant l'acier avec des matériaux tels que le bois, le béton, le marbre ou l'ardoise.
Quel est le premier objet que vous avez imaginé ?
J’ai conçu une lampe à poser baptisée Stern, qui signifie « étoile » en allemand, agrémentée de plusieurs tiges d’acier. L’idée de départ était de travailler sur des lignes de lumière qui se projettent dans un espace, sur les murs et le plafond.
J’ai conçu une lampe à poser baptisée Stern, qui signifie « étoile » en allemand, agrémentée de plusieurs tiges d’acier. L’idée de départ était de travailler sur des lignes de lumière qui se projettent dans un espace, sur les murs et le plafond.
La base de la lampe est un profilé triangulaire que j'ai ensuite revisité et détourné pour créer d'autres pièces de mobilier. J'ai imaginé une console et une table basse réalisée à l'aide d'un piétement en acier poli associé à un plateau en bois recouvert d'une plaque de verre.
Quelles sont vos influences et sources d’inspiration ?
J’ai toujours été fascinée par le piétement compas et par le travail de designers tels que Jean Prouvé ou Friso Kramer. J’aime les angles acérés, les lignes strictes et les formes épurées.
J’ai eu envie d’explorer la structure triangulaire en créant des luminaires.
J’ai toujours été fascinée par le piétement compas et par le travail de designers tels que Jean Prouvé ou Friso Kramer. J’aime les angles acérés, les lignes strictes et les formes épurées.
J’ai eu envie d’explorer la structure triangulaire en créant des luminaires.
Qu’est ce qui vous passionne dans ce métier ?
J’aime avant tout pouvoir partir d’une idée et la mettre en forme. Comme dans un labo photographique, à partir d’une page blanche, on obtient une image en la plongeant dans le révélateur.
Ici, le laboratoire, c’est l’atelier, et le révélateur, la combinaison des mains et des outils.
J’aime avant tout pouvoir partir d’une idée et la mettre en forme. Comme dans un labo photographique, à partir d’une page blanche, on obtient une image en la plongeant dans le révélateur.
Ici, le laboratoire, c’est l’atelier, et le révélateur, la combinaison des mains et des outils.
Quelle est votre manière de travailler ?
Dans un premier temps, dès qu’une nouvelle idée apparaît, en fonction de mes envies du moment, je réalise un croquis, même si je ne sais pas vraiment dessiner ! Puis je file dans mon atelier pour commencer à travailler la matière afin d’appréhender les proportions et volumes.
Dans un premier temps, dès qu’une nouvelle idée apparaît, en fonction de mes envies du moment, je réalise un croquis, même si je ne sais pas vraiment dessiner ! Puis je file dans mon atelier pour commencer à travailler la matière afin d’appréhender les proportions et volumes.
Les objets et pièces de mobilier que je crée sont essentiellement réalisés par assemblage, après avoir découpé chaque pièce de métal. J’utilise très peu la technique de martelage ou de pliage.
Mais lorsque je travaille avec une stagiaire ou une assistante, je privilégie un échange de techniques pour enseigner mais aussi apprendre de nouvelles compétences.
Mais lorsque je travaille avec une stagiaire ou une assistante, je privilégie un échange de techniques pour enseigner mais aussi apprendre de nouvelles compétences.
Parlez-nous de Nid d’AB
Pour élaborer cette lampe, je me suis inspirée des formes alvéolaires. Deux mois de recherches ont été nécessaires.
Pour élaborer cette lampe, je me suis inspirée des formes alvéolaires. Deux mois de recherches ont été nécessaires.
J’ai réalisé un montage de modules hexagonaux en laiton incrustés de résine époxy. Puis j’ai inséré des LED en laissant les câbles apparents.
Quel objet rêveriez-vous de réaliser aujourd’hui ?
J’aimerais revisiter la chaise longue pour concevoir une assise modulable. Cette pièce de mobilier est très intéressante à exploiter car elle joue sur différentes postures, permettant de travailler, se reposer ou de s’asseoir à plusieurs pour partager un moment de convivialité.
ET VOUS ?
Que pensez-vous des réalisations d’Agathe Occhipinti ?
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Plus jeune, j’étais très attirée par le bois, mais j’ai finalement choisi une autre voie, la photographie. Quand j’ai décidé de me reconvertir, le matériau bois me paraissait plus compliqué à appréhender pour commencer. Le métal est plus souple. On peut réaliser un assemblage et créer un objet assez rapidement.