Visite privée : Une cabane sur les rives d'un lac québécois
Découvrez une maison de famille canadienne entièrement reconstruite sur ces anciennes fondations
Mike Mulvagh a des liens forts avec cette maison construite en 1948 par son grand-père au bord d’un lac au Québec. Il y a passé presque tous ses étés depuis qu’il est né. Ce pavillon à un étage a été transmis dans la famille au fil des générations et quand Mike en a hérité, il était devenu inhabitable à cause des fourmis charpentières. Il espérait pouvoir le rénover, mais il s’est vite rendu compte qu’il ne pouvait rien sauver. Après des recherches sur Internet, il a donc contacté l’architecte Paul Kariouk et tous deux se sont immédiatement bien entendus. Comme Paul partait de zéro, il a proposé plusieurs projets, y compris un bâtiment en U avec une cour, et une version à un étage. Mais bien que Mike apprécie ces dessins, il était réticent à perdre toute référence à la maison d’origine. Finalement, il a laissé parler ses émotions. « Cela me faisait de la peine de détruire l’histoire familiale et tous les souvenirs que nous avions ici, donc nous avons décidé de garder exactement la même emprise au sol », explique Mike, qui vit à Manhattan avec son compagnon Chip Crosby. « Nous avons privilégié l’affectif. »
Photos : Photolux Commercial Studio
APRÈS : L’ancien cottage a été démoli et remplacé par une nouvelle structure : ce bâtiment n’est donc plus le cottage du grand-père de Mike. Bien qu’il recouvre la même surface au sol, il compte dix fois plus de fenêtres et les matériaux sont complètement modernes. Mike et Chip ont choisi une méthode de construction qui utilise du bois de cèdre contrecollé (CLT).
Des panneaux de 15 cm d’épaisseur ont été conçus et construits à l’extérieur, puis livrés sur place. La maison a été montée en deux jours par Gilles Langlois de GPL Construction. « Elle a été construite ailleurs à 90 %, y compris les éléments de la cuisine, puis assemblée sur place », explique l’architecte. « Puis on a installé l’électricité, la plomberie et posé le revêtement du toit. »
Cette méthode a coûté aussi cher que la construction d’une structure bois, mais les panneaux de CLT sont plus durables. « Nous voulions construire une maison d’été qui dure, qui nous accompagnerait toute notre vie, sans nous ruiner », précise Mike.
APRÈS : L’ancien cottage a été démoli et remplacé par une nouvelle structure : ce bâtiment n’est donc plus le cottage du grand-père de Mike. Bien qu’il recouvre la même surface au sol, il compte dix fois plus de fenêtres et les matériaux sont complètement modernes. Mike et Chip ont choisi une méthode de construction qui utilise du bois de cèdre contrecollé (CLT).
Des panneaux de 15 cm d’épaisseur ont été conçus et construits à l’extérieur, puis livrés sur place. La maison a été montée en deux jours par Gilles Langlois de GPL Construction. « Elle a été construite ailleurs à 90 %, y compris les éléments de la cuisine, puis assemblée sur place », explique l’architecte. « Puis on a installé l’électricité, la plomberie et posé le revêtement du toit. »
Cette méthode a coûté aussi cher que la construction d’une structure bois, mais les panneaux de CLT sont plus durables. « Nous voulions construire une maison d’été qui dure, qui nous accompagnerait toute notre vie, sans nous ruiner », précise Mike.
La distribution est restée à peu près la même. On entre toujours par un escalier qui mène à la terrasse.
En raison de la pente du terrain, il y avait un espace de 1,50 à 3,50 m sous la maison qui n’était pas utilisé. Paul a prolongé le revêtement bois jusqu’en bas pour créer un espace de rangement pour les canoés et le mobilier d’extérieur.
En raison de la pente du terrain, il y avait un espace de 1,50 à 3,50 m sous la maison qui n’était pas utilisé. Paul a prolongé le revêtement bois jusqu’en bas pour créer un espace de rangement pour les canoés et le mobilier d’extérieur.
Un revêtement en sapin recouvre l’extérieur de la maison.
Des sections marron foncé et écrues délimitent des espaces distincts. À gauche se trouve la chambre principale ; à droite, la chambre d’amis. Un petit coin lecture se niche entre les deux.
Même la terrasse est restée de la même taille que celle d’origine. Le plancher est en CLT traité avec une peinture époxy. On voit ici un aperçu de la vue sur le lac privé.
Mike et son compagnon souhaitaient créer un look scandinave. Conserver à l’état brut les panneaux CLT en bois clair leur a permis de se rapprocher de l’ambiance recherchée.
Le poêle à bois sur la gauche fournit le chauffage et les épais panneaux en CLT gardent parfaitement le chaleur. « C’est une version moderne d’une cabane en bois », s’amuse Paul. Une plaque d’acier de 60 mm d’épaisseur protège le plancher devant le poêle.
Le poêle à bois sur la gauche fournit le chauffage et les épais panneaux en CLT gardent parfaitement le chaleur. « C’est une version moderne d’une cabane en bois », s’amuse Paul. Une plaque d’acier de 60 mm d’épaisseur protège le plancher devant le poêle.
Une large poutre en bois lamellé-collé (glulam) en haut à gauche s’étend sur la longueur du salon pour soutenir le toit sans obstruer la vue des fenêtres.
Un couloir mène aux deux chambres et au coin lecture. Mike et Chip envisagent d’installer un revêtement en pierre tout autour du poêle à bois.
Des carreaux de mosaïque dans la salle de bains créent une petite rupture dans cet océan de bois.
Dans la chambre à coucher, même les placards en pin traditionnels sont assortis aux panneaux de CLT.
On peut aussi voir dans cette pièce l’extrémité de la poutre en bois lamellé-collé qui traverse le salon. Paul dit qu’il aurait pu la dissimuler sous un panneau de bois, mais il trouvait intéressant de révéler la structure de la maison. « On peut voir comme tout s’emboîte parfaitement. C’est d’une grande précision », ajoute-t-il.
Voici à quoi ressemblent les panneaux de CLT en coupe. On voit les cinq couches qui forment une isolation solide.
Paul et son équipe ont passé environ un an à concevoir la maison, en s’assurant que chaque panneau de CLT était conforme aux plans. Par exemple, comme les panneaux sont faits de plusieurs épaisseurs de bois pour une épaisseur totale de 15 cm, il était impossible de passer les tuyaux de plomberie ou les câbles électriques à travers les murs. Ainsi, lorsque cela était possible, Paul devait prévoir leur emplacement à l’avance pour creuser des niches dans les panneaux, comme on le voit ici.
Ici, l’architecte a intégré l’interrupteur en profondeur, mais il a laissé les câbles apparents en décoration.
Une grue a mis en place les panneaux, qui ont été emboîtés et vissés ensemble, formant le squelette de la maison en seulement deux jours. Le reste, comme la plomberie et l’électricité, a pris quelques semaines.
Paul explique que le coût de ce genre de maison est sans doute similaire à une charpente en bois traditionnelle mais que son approche est de meilleure qualité et plus durable.
Paul explique que le coût de ce genre de maison est sans doute similaire à une charpente en bois traditionnelle mais que son approche est de meilleure qualité et plus durable.
On voit ici la distribution des pièces, qui a conservé la surface d’origine du cottage de moins de 100 m².
Mike estime que le coût du projet a été de 350 000 euros dont environ 70 000 euros de CLT. « Pour nous c’était un moyen abordable de construire une simple maison de vacances », conclut-il. « Durable, bien isolée et intéressante à regarder. »
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Mike estime que le coût du projet a été de 350 000 euros dont environ 70 000 euros de CLT. « Pour nous c’était un moyen abordable de construire une simple maison de vacances », conclut-il. « Durable, bien isolée et intéressante à regarder. »
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Qui vit ici : il s’agit de la maison de vacances de Mike Mulvagh, directeur de la communication chez Moody’s, et Chip Crosby, psychologue de l’enfance
Emplacement : Ladysmith, Québec
Superficie : 93 m², 2 chambres, 1 salle de bains
Architecte : Paul Kariouk, Kariouk Associates
Constructeur : Gilles Langlois, GPL Construction
AVANT : Le cottage d’origine n’avait pas de plomberie, donc on utilisait des toilettes à l’extérieur jusqu’aux années 1960 ou 1970, où une première rénovation a eu lieu. Elle comprenait déjà deux chambres et une salle de bains.
La maison était mal isolée, ce qui y rendait le séjour difficile pendant les mois les moins chauds. « Il faisait souvent froid même à des périodes qui auraient dû être agréables », se souvient Mike. « Ce n’était pas très confortable au printemps ou en automne. »
Au Québec, la loi interdit toute modification d’une habitation située à moins de 30 m d’un rivage ; Mike et Paul ont donc dû garder la même emprise au sol. Ils auraient pu la déplacer un peu plus loin de l’eau et construire ce qu’ils voulaient, mais Mike ne trouvait pas cela pratique. Sans oublier que la vue sur le lac était le point fort de cette maison, et que Mike était sentimentalement attaché à l’emplacement du cottage.