Architecture
Architecture durable
Architecture : Deux usages pour une extension en bois surélevée
Le nouveau volume prolonge la pièce à vivre de cette maison et forme un espace de stationnement couvert pour une voiture.
Avant l’intervention de Jean-Charles Petiot, la maison était déjà dotée d’une pièce assez ouverte pour la cuisine et le séjour. Il manquait toutefois un espace plus convivial pour les propriétaires, désireux de pouvoir se rassembler autour d’une table, en famille ou entre amis, dans un lieu agréable. L’architecte a pris le projet en main et a composé avec les contraintes du terrain pour répondre aux attentes des maîtres des lieux.
« La maison est située sur un terrain en pente et la meilleure solution était de surélever l’extension. Pour tourner cette contrainte en avantage, j’ai proposé une construction à double usage. Elle prolonge la pièce à vivre et forme une plateforme de stationnement couverte en dessous », raconte l’architecte. Le résultat offre une vue magnifique sur le paysage.
Coup d’œil
Qui habite ici : une famille avec enfants
Emplacement : Villars, Rhône-Alpes
Superficie de l’extension : 18 m²
Budget : 40 000 euros HT
Architecte : Jean-Charles Petiot architecture
Photos : Jean-Charles Petiot
« La maison est située sur un terrain en pente et la meilleure solution était de surélever l’extension. Pour tourner cette contrainte en avantage, j’ai proposé une construction à double usage. Elle prolonge la pièce à vivre et forme une plateforme de stationnement couverte en dessous », raconte l’architecte. Le résultat offre une vue magnifique sur le paysage.
Coup d’œil
Qui habite ici : une famille avec enfants
Emplacement : Villars, Rhône-Alpes
Superficie de l’extension : 18 m²
Budget : 40 000 euros HT
Architecte : Jean-Charles Petiot architecture
Photos : Jean-Charles Petiot
L’entrée dans la maison se fait depuis le palier, situé en haut des escaliers de la façade. Le sol de l’extension a été positionné au même niveau pour faciliter les déplacements.
La construction se dresse dans le sens de la pente, orientée au nord : « Il paraissait plus intéressant de faire l’extension de ce côté-là pour mettre en avant le paysage plutôt que l’exposition solaire. La vue dégagée crée une respiration de l’intérieur vers l’extérieur. »
La construction se dresse dans le sens de la pente, orientée au nord : « Il paraissait plus intéressant de faire l’extension de ce côté-là pour mettre en avant le paysage plutôt que l’exposition solaire. La vue dégagée crée une respiration de l’intérieur vers l’extérieur. »
L’extension repose sur un mur en béton coffré laissé à l’état brut, toujours pour éviter un rendu trop lisse. L’espace situé en dessous est utilisé pour garer une voiture à l’abri, sous un toit.
« Pour l’allée qui permet d’atteindre le parking, nous n’avons pas voulu couler du goudron. Le revêtement du sol est en pouzzolane, des gravillons de couleur ocre, calée par des bordures de béton », explique Jean-Charles. Un hublot a également été installé pour créer une source de lumière dans l’espace de stationnement. Dotée d’un détecteur de mouvement, la lampe s’allume et s’éteint automatiquement pour respecter une démarche environnementale.
« Pour l’allée qui permet d’atteindre le parking, nous n’avons pas voulu couler du goudron. Le revêtement du sol est en pouzzolane, des gravillons de couleur ocre, calée par des bordures de béton », explique Jean-Charles. Un hublot a également été installé pour créer une source de lumière dans l’espace de stationnement. Dotée d’un détecteur de mouvement, la lampe s’allume et s’éteint automatiquement pour respecter une démarche environnementale.
Dans les plans initiaux de l’architecte, le nouveau volume devait être posé en porte-à-faux sur le mur en béton. L’utilisation de poutres en lamellé-collé nécessaire pour ce type d’installation était trop coûteuse pour les propriétaires. Ces derniers ont ainsi opté pour la mise en place d’un pilier central sous l’extension.
Le balcon n’était également pas prévu à l’origine. « En voyant la forme de la construction, le couple qui vit ici s’est dit que ce serait intéressant d’avoir une alcôve et je suis allé dans leur sens », se souvient Jean-Charles.
Le garde-corps a été réalisé sur mesure. Il est assez transparent pour préserver la vue depuis le balcon, quelle que soit la hauteur à laquelle on se trouve, tout en assurant la sécurité des résidents.
Le balcon n’était également pas prévu à l’origine. « En voyant la forme de la construction, le couple qui vit ici s’est dit que ce serait intéressant d’avoir une alcôve et je suis allé dans leur sens », se souvient Jean-Charles.
Le garde-corps a été réalisé sur mesure. Il est assez transparent pour préserver la vue depuis le balcon, quelle que soit la hauteur à laquelle on se trouve, tout en assurant la sécurité des résidents.
Le côté ouest du balcon est ouvert par une grande fenêtre verticale, orientée sur le paysage : « Elle reprend la notion de triptyque et crée un jeu de transparence à travers le balcon, visible depuis l’intérieur de l’extension. »
Le sol est constitué de caillebotis. Ils sont volontairement ajourés pour permettre à l’eau renversée sur le balcon de passer à travers et retomber sur le terrain naturel. « Sans cette astuce, nous aurions dû faire un sol étanche. Cela a simplifié la mise en œuvre du projet », se félicite Jean-Charles.
Le sol est constitué de caillebotis. Ils sont volontairement ajourés pour permettre à l’eau renversée sur le balcon de passer à travers et retomber sur le terrain naturel. « Sans cette astuce, nous aurions dû faire un sol étanche. Cela a simplifié la mise en œuvre du projet », se félicite Jean-Charles.
L’extension est recouverte d’une toiture-terrasse végétalisée, composée de substrat et de mousse. Inscrite dans une démarche de développement durable, elle permet notamment de récupérer l’eau de pluie. « L’épaisseur de la terre était trop fine pour mettre en place un jardin potager. Le toit-terrasse a alors une fonction purement ornementale. » Les habitations situées au-dessus, sur la colline, ont une vue presque directe sur la toiture de la maison. Il était donc important pour l’architecte de la traiter le plus soigneusement possible pour ne pas gêner les voisins.
Toujours dans une logique respectueuse de l’environnement, une attention particulière a été portée à l’isolation thermique. Les murs et le plancher sont constitués d’ouate de cellulose, un isolant naturel qui permet un confort thermique optimal. La disposition en porte-à-faux de l’extension a obligé l’architecte à travailler davantage son sol : « Même dans les bâtiments de plain-pied, il faut isoler la dalle. Dans le cas de volumes surélevés comme celui-ci, il faut gérer l’étanchéité à l’air de la paroi en plus de l’isolation thermique », explique Jean-Charles. Le plancher de la construction contient ainsi une bâche frein-vapeur, qui laisse transiter un peu d’humidité, mais empêche l’air de passer.
Sur la façade est de la construction, une grande fenêtre habitable est décollée de la paroi. Elle constitue un endroit zen, situé en hauteur par rapport au terrain, dans lequel on s’installe pour bouquiner ou simplement regarder le paysage.
« J’ai proposé aux propriétaires de réaliser les menuiseries des fenêtres en aluminium, mais ils ont préféré le PVC », se souvient Jean-Charles. Plus accessible en termes de budget, ce matériau s’inscrivait également dans la continuité de celui utilisé sur les fenêtres du bâtiment existant.
« J’ai proposé aux propriétaires de réaliser les menuiseries des fenêtres en aluminium, mais ils ont préféré le PVC », se souvient Jean-Charles. Plus accessible en termes de budget, ce matériau s’inscrivait également dans la continuité de celui utilisé sur les fenêtres du bâtiment existant.
De l’autre côté, sur la façade ouest de l’extension, une petite ouverture est partiellement recouverte. L’architecte a choisi de faire passer une lame sur deux du bardage par-dessus pour protéger la fenêtre des phénomènes de chaleur et de luminosité : « À l’ouest, la lumière peut être forte et chaude en été. Il fallait donc trouver une solution pour éviter les surchauffes tout en laissant passer la lumière. »
À l’intérieur, la liaison entre le bâtiment existant et le nouveau volume est matérialisée par l’ouverture vitrée du plafond. Elle fait la transition entre les deux espaces et apporte de la lumière naturelle dans l’ancien salon. « Il s’agissait de faire en sorte que l’extension ne fasse pas trop d’ombre à la pièce existante », explique Jean-Charles.
Pour les parois intérieures, l’architecte a proposé aux propriétaires d’installer des plaques fibre-gypse Fermacell. Composées à 80 % de gypse et à 20 % de fibres de papier, elles ont l’avantage d’être écologiques et résistantes à l’eau et au feu.
La famille s’est aujourd’hui approprié ce nouvel espace, qui remplit bien les fonctions désirées à l’origine du projet.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette extension ?
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Pour les parois intérieures, l’architecte a proposé aux propriétaires d’installer des plaques fibre-gypse Fermacell. Composées à 80 % de gypse et à 20 % de fibres de papier, elles ont l’avantage d’être écologiques et résistantes à l’eau et au feu.
La famille s’est aujourd’hui approprié ce nouvel espace, qui remplit bien les fonctions désirées à l’origine du projet.
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Le pan de toiture est en zinc. Il a été conçu pour empêcher l’eau de passer sous le toit, grâce à ses feuilles reliées les unes aux autres par un pli. « Cela permet aussi de ne pas avoir un rendu trop lisse », précise l’architecte. L’inclinaison à 45° de la toiture rappelle la pente du terrain qui se trouve sous l’extension. Le zinc a également été utilisé pour le contour du balcon et la périphérie de la toiture.