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Architecture
Architecture : Une grange restaurée avec un petit budget s'illumine
Authenticité préservée pour cette bâtisse d'époque qui a été mise au goût du jour
Faire avec l’existant : telle est la stratégie adoptée par beaucoup de propriétaires, architectes et artisans lorsqu’il s’agit de réhabiliter un lieu. Pour des raisons économiques, éthiques ou fonctionnelles, intervenir sur un bâtiment se fait en tenant compte de son potentiel et de son identité. Face à cette bâtisse, qui était autrefois une grange, l’Atelier Correia a su tirer parti du volume étonnant et le transformer en résidence secondaire pour un couple et leurs deux enfants. Entre préservation et création architecturale, voici un projet de réhabilitation qui allie modernité et authenticité.
Bâti traditionnel du XIXᵉ siècle, cette vaste grange est devenue un lieu d’habitation où économie et simplicité ont été les deux maîtres mots du chantier. L’enveloppe extérieure a été conservée en l’état et c’est à l’intérieur que sont venus se greffer les différents apports. Le défi principal de cette réhabilitation a été de respecter un budget restreint. C’est pourquoi seule une partie de la grange, côté sud-ouest, a été transformée. L’architecte a donc repensé les lieux pour en faire une habitation compacte et lumineuse.
Le choix d’exploiter la partie sud-ouest a été pris d’emblée. L’architecte a donc dû créer des ouvertures en façade jusque-là inexistantes. C’était un vrai challenge de percer les murs d’origine en pierres calcaires pour faire entrer la lumière à l’intérieur de l’habitation et la rendre ainsi confortable. Les fenêtres ont été conçues dans le sens de la hauteur et de dimensions variées. Leur encadrement en saillie, souligné de béton brut aux teintes claires, crée un contraste avec la façade pignon et les matériaux existants, dans une volonté de moderniser l’ensemble.
Le couple souhaitait que cette ancienne grange abrite toutes les fonctions nécessaires à une maison de vacances. Pour des raisons économiques, l’aménagement a été pensé en deux phases. D’abord, la pièce à vivre avec le séjour et une cuisine ouverte, une chambre, une salle de bains et un cellier ont été conçus au rez-de-chaussée.
Puis, dans une deuxième phase, un étage a été créé pour accueillir deux autres chambres.
On en aperçoit ici le palier qui sert de dégagement et s’ouvre au-dessus du poêle du salon.
L’étage puise ainsi la lumière des grandes baies vitrées.
On en aperçoit ici le palier qui sert de dégagement et s’ouvre au-dessus du poêle du salon.
L’étage puise ainsi la lumière des grandes baies vitrées.
Sur ce plan du rez-de-chaussée, nous pouvons lire la composition spatiale imaginée par l’architecte et comprendre comment elle s’intègre dans l’ancienne grange existante.
À l’image des bâtiments agricoles de l’époque, le sol était en terre battue et les murs et la toiture non isolés. On a donc édifié une structure en béton avec un remplissage avec des parois en ossature bois et posé de la laine minérale pour isoler l’ensemble. « La grange était en bon état en ce qui concerne les murs de maçonnerie de pierres calcaires et la charpente en bois. Ces éléments d’origine ont été conservés. Seule la couverture en tuiles de terre cuite a été entièrement refaite, ainsi que la zinguerie », explique Cyril Brûlé de l’Atelier Correia.
Le budget a été utilisé intelligemment et utilement. Hormis les ouvertures créées pour l’apport de lumière et la ventilation naturelle, les façades n’ont pas été restaurées. Ainsi, les traces du passé ont été préservées, notamment avec la présence des pierres de taille dans les angles qui font partie du système constructif du XIXᵉ siècle.
Allier passé et présent, ancien et nouveau, rustique et moderne est une pratique courante dans le processus de réhabilitation d’un bâtiment qui, à l’image de cette grange, présente des caractéristiques historiques, constructives et esthétiques intéressantes comme cette porte ancienne, avec ses loquets et sa ferronnerie d’origine, qui a juste été repeinte.
Les nombreux échanges au préalable et le dialogue entre l’architecte et les clients ont permis de mener à bien ce projet. L’entourage du couple a choisi le mobilier, les peintures et réalisé les finitions sur les conseils de l’architecte qui a suivi tout le chantier de construction mais pas celui des finitions.
Alors qu’elles étaient dépourvues d’ouvertures orientées sud-ouest, les nouvelles percées sur les façades laissent pénétrer les rayons du soleil et inondent maintenant le séjour de lumière.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ? Partagez vos impressions dans la partie commentaires ci-dessous.
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Qui habite ici : un couple et ses deux enfants
Emplacement : Époisses, une commune à mi-chemin entre Dijon et Auxerre, située dans le pays de l’Auxois-Morvan, un territoire rural labélisé Pays d’art et d’histoire
Superficie : 123 m²
Architecte : Atelier Correia
Maître d’ouvrage : privé
Budget : 120 000 euros HT