Visites Privées
Avant/Après : Un 55 m² parisien rafraîchi pour 15 000 euros
À Paris, un grand deux-pièces de style ancien se transforme en "bulle d'oxygène" très tendance
Trentenaire, la jeune femme cherche à acheter son premier appartement à Paris et tombe rapidement sous le charme d’un grand deux-pièces de 55 m² situé en face du métro Convention. Le budget dépasse quelque peu ses attentes, mais le coup de cœur l’emporte pour cet appartement de style ancien avec moulures, parquet et cheminées. La jeune femme est surtout séduite par sa situation idéale, au cinquième sur rue et cour, et son petit balcon filant. L’ancien trois-pièces, déjà décloisonné au niveau du salon-salle à manger, n’est pas en mauvais état et a même été repeint en blanc au moment de la revente. Mais le parquet foncé brillant et les placards intégrés, couleur bois, l’assombrissent et lui donnent un air démodé. Mathilde aimerait lui apporter charme et lumière, mais elle n’arrive pas à dégager du temps pour trouver comment s’y prendre, car elle voyage beaucoup pour son travail. Autre sujet d’inquiétude, sa pièce de vie est grande par rapport à la surface de l’appartement et elle peine à imaginer son aménagement pour en faire une zone pratique et un cocon de caractère. Par chance, parmi ses amies proches figurent les architectes d’intérieur Anne Fath et Julia Schmit de l’agence June, rompues aux rénovations d’envergure. Celles-ci n’hésitent pas à voler à sa rescousse et prennent complètement en main ce chantier qui vire à la mission de relooking.
Coup d’œil
Qui vit ici : Une jeune active dynamique d’une trentaine d’années
Emplacement : Paris XVᵉ, métro Convention
Durée des travaux : 1,5 mois, livraison juin 2017
Superficie : 55 m²
Architectes d’intérieur : Julia Schmit et Anne Fath, de chez June
Budget : 15 000 euros
Coup d’œil
Qui vit ici : Une jeune active dynamique d’une trentaine d’années
Emplacement : Paris XVᵉ, métro Convention
Durée des travaux : 1,5 mois, livraison juin 2017
Superficie : 55 m²
Architectes d’intérieur : Julia Schmit et Anne Fath, de chez June
Budget : 15 000 euros
AVANT
Mathilde a décidé de garder sa cuisine vieillotte pour le moment, le temps de trouver le budget pour la faire déplacer.
Mathilde a décidé de garder sa cuisine vieillotte pour le moment, le temps de trouver le budget pour la faire déplacer.
Dans l’entrée de l’appartement se trouvait un grand dressing Ikea qui bouchait l’espace car il était trop profond.
APRÈS
Après l’avoir fait abattre, les architectes d’intérieur ont recréé l’entrée à l’aide d’un meuble filant composé de quatre casiers à chaussures de faible profondeur. Assemblés et recouverts d’une tablette en bois peint, ces modules en plastique créent une sorte de cartonnier des temps modernes dans lequel Mathilde range ses chaussures mais aussi ses papiers. La tablette lui sert à afficher sa déco, comme cette illustration en noir et blanc d’un dessinateur argentin, représentant des mineurs.
Pour parfaire l’entrée, deux appliques rondes en laiton ont été placées au mur. Notons d’ailleurs que l’électricité de l’appartement a été entièrement refaite.
À côté de la porte, le compteur a été caché dans un petit placard réalisé sur mesure qui dissimule également la box et le routeur. Le dessus de la porte a quant à lui été équipé d’un autre placard, dédié aux valises de Mathilde.
Meuble à chaussures : Ikea, Trones
Après l’avoir fait abattre, les architectes d’intérieur ont recréé l’entrée à l’aide d’un meuble filant composé de quatre casiers à chaussures de faible profondeur. Assemblés et recouverts d’une tablette en bois peint, ces modules en plastique créent une sorte de cartonnier des temps modernes dans lequel Mathilde range ses chaussures mais aussi ses papiers. La tablette lui sert à afficher sa déco, comme cette illustration en noir et blanc d’un dessinateur argentin, représentant des mineurs.
Pour parfaire l’entrée, deux appliques rondes en laiton ont été placées au mur. Notons d’ailleurs que l’électricité de l’appartement a été entièrement refaite.
À côté de la porte, le compteur a été caché dans un petit placard réalisé sur mesure qui dissimule également la box et le routeur. Le dessus de la porte a quant à lui été équipé d’un autre placard, dédié aux valises de Mathilde.
Meuble à chaussures : Ikea, Trones
Plus-value de l’appartement, la grande pièce de vie d’une trentaine de mètres carrés lui donne tout son charme : « Pour la mettre en valeur, nous l’avons pensée comme une bulle d’oxygène et nous avons travaillé sur sa mise en lumière », explique Anne.
Les parquets foncés ont été éclaircis pour servir de base contemporaine au décor : poncés à blanc, ils ont été ensuite vitrifiés mat, effet bois brut. Les huisseries des fenêtres, également foncées, ont été repeintes en blanc pour disparaître dans le décor. De longs rideaux en lin blanc ont également été accrochés aux fenêtres : « Cela donne un aspect vaporeux et un joli fini pour un prix modique car nous achetons la toile au marché Saint-Pierre », explique Anne.
Une fois le cadre blanchi, il était plus facile de faire ressortir des éléments de charme.
Les parquets foncés ont été éclaircis pour servir de base contemporaine au décor : poncés à blanc, ils ont été ensuite vitrifiés mat, effet bois brut. Les huisseries des fenêtres, également foncées, ont été repeintes en blanc pour disparaître dans le décor. De longs rideaux en lin blanc ont également été accrochés aux fenêtres : « Cela donne un aspect vaporeux et un joli fini pour un prix modique car nous achetons la toile au marché Saint-Pierre », explique Anne.
Une fois le cadre blanchi, il était plus facile de faire ressortir des éléments de charme.
S’il n’avait pas été question de déplacer les pièces d’eau, les architectes d’intérieur auraient voulu transformer en bulle de verdure le mur du canapé puis y placer les étagères. Mais comme il était question de casser le petit bloc de gauche qui contient la salle de bains, elles ont préféré habiller le mur d’en face.
AVANT
Le mur de la pièce de vie côté rue avant travaux. L’encadrement bois des fenêtres a été blanchi et animé par des rideaux vaporeux.
Le mur de la pièce de vie côté rue avant travaux. L’encadrement bois des fenêtres a été blanchi et animé par des rideaux vaporeux.
APRÈS
Mathilde, éprise de blanc, craignait beaucoup de jouer la carte d’une couleur vive, mais s’est laissée séduire par ce vert sapin proposé par ses amies. « La plupart de nos clients nous demandent du blanc, mais nous leur disons que c’est paradoxal de faire appel à un pro puis de refuser toute personnalisation. Le bleu surtout et également le vert sont les couleurs les plus facilement acceptées car elles plaisent autant aux hommes qu’aux femmes et se marient très bien avec le bois et le métal. Nous aimons aussi proposer du vieux rose, du saumon, du pêche ou du terracotta mais elles sont moins simples à marier et c’est une autre histoire pour que les clients acceptent », affirme Anne Fath.
Mathilde, éprise de blanc, craignait beaucoup de jouer la carte d’une couleur vive, mais s’est laissée séduire par ce vert sapin proposé par ses amies. « La plupart de nos clients nous demandent du blanc, mais nous leur disons que c’est paradoxal de faire appel à un pro puis de refuser toute personnalisation. Le bleu surtout et également le vert sont les couleurs les plus facilement acceptées car elles plaisent autant aux hommes qu’aux femmes et se marient très bien avec le bois et le métal. Nous aimons aussi proposer du vieux rose, du saumon, du pêche ou du terracotta mais elles sont moins simples à marier et c’est une autre histoire pour que les clients acceptent », affirme Anne Fath.
Pour animer le mur vert et créer du rangement pour les livres, les architectes d’intérieur ont dessiné des rayonnages : « Nous les avons adaptés en fonction de la taille du téléviseur de Mathilde. En principe, nous faisons en sorte de faire disparaître le plus possible les accroches, mais cette fois, nous avons décidé de prendre le contre-pied et de faire ressortir les équerres en bois sur lesquelles reposent des planches peintes. Ce sont elles qui créent un motif au mur », explique Anne.
AVANT
Le décroché de la salle de bains dans la pièce de vie. Mathilde voudrait à terme décloisonner cet espace et le transformer en cuisine ouverte.
Le décroché de la salle de bains dans la pièce de vie. Mathilde voudrait à terme décloisonner cet espace et le transformer en cuisine ouverte.
APRÈS
Grâce à l’alliance des couleurs vert sapin, blanc et bois, l’effet rafraîchissant fonctionne à merveille. Notons le soin accordé aux détails comme le mur du fond repeint dans un gris beige afin de créer une douce transition entre tous ces coloris.
Autre détail intéressant au niveau des peintures : le vert sapin est lavable. Une attention préférable pour un mur placé près de la table à manger ! « Les peintures mates sont plus tendance que les brillantes, mais il faut les choisir en finition velours et non mates afin qu’elles soient lavables. Elles donnent un rendu sans brillance entre le satiné et le mat », conseille la pro.
Grâce à l’alliance des couleurs vert sapin, blanc et bois, l’effet rafraîchissant fonctionne à merveille. Notons le soin accordé aux détails comme le mur du fond repeint dans un gris beige afin de créer une douce transition entre tous ces coloris.
Autre détail intéressant au niveau des peintures : le vert sapin est lavable. Une attention préférable pour un mur placé près de la table à manger ! « Les peintures mates sont plus tendance que les brillantes, mais il faut les choisir en finition velours et non mates afin qu’elles soient lavables. Elles donnent un rendu sans brillance entre le satiné et le mat », conseille la pro.
AVANT
La pièce de vie avant travaux, avec son parquet miel brillant qui a été éclairci.
La pièce de vie avant travaux, avec son parquet miel brillant qui a été éclairci.
La table à manger avec son plateau en chêne et ses pieds en épingle ainsi que les quatre chaises (deux d’écolier et deux de style bistrot) ont été choisies chez AM.PM, une enseigne que les deux architectes d’intérieur apprécient particulièrement : « On y trouve de tout, avec du style et à petit prix. » Le dossier du canapé-lit peut basculer au besoin.
Afin de distiller un supplément d’âme dans sa décoration, Mathilde a également chiné des objets artisanaux : un masque gabonais trouvé sur Selency, une gravure de Stefan Kilar, acquise rue de Seine à la galerie Paul Prouté, et un juju hat placé au-dessus de la petite bibliothèque. « C’est un chapeau de cérémonie en plumes porté au Cameroun. Il est très décoratif et on le trouve assez facilement dans de nombreuses couleurs dans les boutiques déco », explique Anne Fath.
Canapé-lit : Maisons du Monde
Afin de distiller un supplément d’âme dans sa décoration, Mathilde a également chiné des objets artisanaux : un masque gabonais trouvé sur Selency, une gravure de Stefan Kilar, acquise rue de Seine à la galerie Paul Prouté, et un juju hat placé au-dessus de la petite bibliothèque. « C’est un chapeau de cérémonie en plumes porté au Cameroun. Il est très décoratif et on le trouve assez facilement dans de nombreuses couleurs dans les boutiques déco », explique Anne Fath.
Canapé-lit : Maisons du Monde
Pour compléter le décor, Mathilde a acheté du mobilier en n’hésitant pas à se faire conseiller par ses amies. Comme à leur habitude, celles-ci lui ont recommandé de varier les matières et les couleurs pour animer le côté salon. Quelques pièces contrastées évitent le formalisme et donnent au salon une note bohème chic chaleureuse et décontractée.
Tables noyer : AM.PM ; Fauteuils achetés dans une boutique de décoration place Félix Lobligeois (Paris XVIIᵉ) ; Tapis : La Redoute ; Bibliothèque : Ikea, Billy ; Lustre : Zangra
Tables noyer : AM.PM ; Fauteuils achetés dans une boutique de décoration place Félix Lobligeois (Paris XVIIᵉ) ; Tapis : La Redoute ; Bibliothèque : Ikea, Billy ; Lustre : Zangra
AVANT
La chambre à coucher était typique des appartements haussmanniens avec son parquet en chêne, ses cimaises moulurées dans les parties basses des murs et son poêle prussien.
La chambre à coucher était typique des appartements haussmanniens avec son parquet en chêne, ses cimaises moulurées dans les parties basses des murs et son poêle prussien.
La présence d’un grand placard en pin — un style d’une autre époque — alourdissait visuellement la pièce.
APRÈS
Ici encore, Mathilde était tentée par le cocon blanc, mais les architectes d’intérieur ont objecté que la chambre manquerait totalement de structure. Si elles ont repeint en blanc le placard en bois pour le rendre moins présent visuellement, elles ont préconisé de mettre en valeur les cimaises en les peignant en gris. Mathilde a fini par se laisser convaincre bien qu’elle craignît que cette teinte n’assombrisse fortement la chambre.
Ici encore, Mathilde était tentée par le cocon blanc, mais les architectes d’intérieur ont objecté que la chambre manquerait totalement de structure. Si elles ont repeint en blanc le placard en bois pour le rendre moins présent visuellement, elles ont préconisé de mettre en valeur les cimaises en les peignant en gris. Mathilde a fini par se laisser convaincre bien qu’elle craignît que cette teinte n’assombrisse fortement la chambre.
Au final, le gris n’attente pas du tout à la mise en lumière de l’espace et apporte de la personnalité ainsi qu’un cadre bien marqué à la pièce. En revanche, comme il n’est pas des plus gais pour une chambre de jeune femme, Mathilde a prévu d’acheter un peu de décoration pour éviter de tomber dans une classique sobriété. Elle a commencé avec trois papillons encadrés et un miroir convexe dit « de sorcière » accrochés au-dessus de son lit. Elle a également choisi une lampe de chevet radicalement contemporaine : une gracile silhouette métallique signée par des designers danois.
Miroir : Sentou ; Rideaux en lin occultants : Leroy Merlin
Miroir : Sentou ; Rideaux en lin occultants : Leroy Merlin
Le magnifique poêle prussien était en l’état. Un bougeoir, des boîtes métalliques et un kalankoé habillent son manteau. Une discrète esquisse de Paris, réalisée en laiton par le collectif The line, a été offerte à Mathilde par l’architecte d’intérieur Julia Schmit.
« Depuis que nous l’avons rénové, l’appartement semble plus clair, plus grand et plus aérien. Mathilde a adoré les touches de couleur et s’est vraiment approprié les lieux. Quand nous sommes revenues pour la crémaillère, elle avait d’ailleurs acheté des tableaux, des coussins… Dès qu’elle aura le budget, nous avons prévu de revenir pour échanger les pièces d’eau et ouvrir la cuisine sur le salon », nous ont confié les architectes d’intérieur.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette rénovation ?
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« Depuis que nous l’avons rénové, l’appartement semble plus clair, plus grand et plus aérien. Mathilde a adoré les touches de couleur et s’est vraiment approprié les lieux. Quand nous sommes revenues pour la crémaillère, elle avait d’ailleurs acheté des tableaux, des coussins… Dès qu’elle aura le budget, nous avons prévu de revenir pour échanger les pièces d’eau et ouvrir la cuisine sur le salon », nous ont confié les architectes d’intérieur.
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Mais après un chiffrage réalisé par les architectes d’intérieur, il s’est avéré que l’ensemble des travaux, relooking compris, aurait coûté 40 000 euros… La jeune propriétaire venait déjà de dépasser son budget pour l’achat de l’appartement, il n’était pas question de dépenser autant. Elle a donc pris la décision de refaire la déco tout de suite et de remettre à plus tard les travaux de déplacement des pièces humides. « Nous déconseillons en principe cette démarche à nos clients car elle a deux défauts : moins on fait de travaux et plus ils sont onéreux et surtout, les idées évoluent quand on habite l’appartement et conduisent souvent à tout refaire par la suite », explique Anne Fath, l’architecte d’intérieur qui nous a fait faire la visite. Mathilde s’en est néanmoins tenue à son choix car elle refusait d’emménager dans un appartement sans cachet et elle a demandé aux professionnelles de l’agence June de tout préparer pour faciliter le transfert des pièces d’eau dans le futur.