Au bord de l'eau
Visites Privées
Tour du monde
Suivez le Guide : Une maison les pieds dans l'eau en Polynésie
Caroline et sa famille n'auraient pas pu trouver de maison plus près des eaux turquoise du lagon de Moorea
Cette maison sur pilotis, située au bord de la baie de Moorea, est apparue comme une évidence pour Caroline. L’hôtelière de métier a fait preuve de patience avant de pouvoir installer toute sa famille dans cette bâtisse atypique, assez grande pour elle, son conjoint et leurs quatre filles. « Après l’avoir désirée pendant dix ans, il m’a encore fallu attendre quatre mois pour réussir à convaincre l’ancien propriétaire de me la vendre. J’ai vraiment eu un coup de cœur pour cet endroit », raconte Caroline. La mère de famille a donc eu le temps d’imaginer les transformations et améliorations qu’elle allait pouvoir apporter à cette maison, en apparence simple et basique.
Coup d’œil :
Qui habite ici : Caroline, son mari et leurs quatre filles : Célia (20 ans), les jumelles Chloé et Naomi (18 ans) et Lou-Pauline (6 ans)
Emplacement : Moorea, Tahiti
Superficie : 180 m²
Date d’achat de la maison : décembre 2014
Photos : Watapictcha ! © 2017 - Houzz
Coup d’œil :
Qui habite ici : Caroline, son mari et leurs quatre filles : Célia (20 ans), les jumelles Chloé et Naomi (18 ans) et Lou-Pauline (6 ans)
Emplacement : Moorea, Tahiti
Superficie : 180 m²
Date d’achat de la maison : décembre 2014
Photos : Watapictcha ! © 2017 - Houzz
Dotée de lointaines origines caribéennes, Caroline a toujours voulu retourner à une vie insulaire. Lorsqu’elle s’est vu proposer d’accompagner l’ouverture de resorts en Polynésie il y a près de quinze ans, elle a saisi sa chance sans réfléchir et est directement tombée sous le charme de l’archipel. La mère de famille a travaillé dans l’hôtellerie de luxe pendant 20 ans en tant que gouvernante générale de grands établissements français, principalement des châteaux, et polynésiens. « J’ai choisi ce métier pour côtoyer des endroits prestigieux et contribuer à leur préservation. Je tiens ma passion pour la décoration intérieure et mon goût pour les belles choses de ma maman, dont le métier consistait à redonner vie aux vieilles pierres. Je propose aujourd’hui mes services aux particuliers », raconte Caroline.
Caroline et sa famille ont pris le temps de découvrir les différentes îles polynésiennes avant de jeter leur dévolu sur Moorea. « Je suis tout de suite tombée amoureuse de cette maison atypique, mais elle n’était pas à vendre. Le propriétaire la gardait comme un bien dormant pour ses enfants », se souvient la mère de famille. Dix ans plus tard, la bâtisse était toujours inhabitée et Caroline s’est décidée à insister auprès du propriétaire pour en faire l’acquisition. « Il est rare à Moorea de trouver des grandes maisons en dur comme celle-ci, avec plus de deux ou trois chambres. »
Toute la famille a finalement pu s’installer dans les lieux en 2014 et Caroline en a fait un écrin pour son conjoint et ses quatre filles. D’une superficie de 180 m², la maison comprend quatre chambres, quatre salles de bains, quatre WC et une pièce à vivre qui rassemble la cuisine, le salon et la salle à manger. Pour la rénover à son image tout en limitant les investissements, Caroline a appliqué les techniques du home staging et a fait beaucoup de choses par elle-même.
Toute la famille a finalement pu s’installer dans les lieux en 2014 et Caroline en a fait un écrin pour son conjoint et ses quatre filles. D’une superficie de 180 m², la maison comprend quatre chambres, quatre salles de bains, quatre WC et une pièce à vivre qui rassemble la cuisine, le salon et la salle à manger. Pour la rénover à son image tout en limitant les investissements, Caroline a appliqué les techniques du home staging et a fait beaucoup de choses par elle-même.
L’une des premières transformations réalisées a été la pose de volets anticycloniques pour protéger les intérieurs lors des périodes météorologiques mouvementées. « Je les ai choisis gris, pour casser le côté blanc de la façade, et cela m’a servi de fil conducteur pour toute la décoration intérieure et extérieure de la maison », raconte Caroline.
Toujours pour contrôler son budget, la mère de famille a composé avec des matériaux basiques faciles à trouver sur l’île. C’est notamment le cas du bois qui a servi à aménager le jardin et la terrasse.
Toujours pour contrôler son budget, la mère de famille a composé avec des matériaux basiques faciles à trouver sur l’île. C’est notamment le cas du bois qui a servi à aménager le jardin et la terrasse.
Si la maison dispose d’une vue exceptionnelle sur le lagon, elle est installée au bord d’une barrière de corail où il n’est pas possible de se baigner. Caroline a donc fait aménager une piscine qui s’inscrit dans la continuité de la terrasse pour pouvoir profiter pleinement du climat polynésien. « Le projet a mis du temps à aboutir car les entreprises que j’ai contactées n’étaient pas d’accord avec l’orientation du bassin que je voulais. J’ai dû batailler pour réussir à faire une piscine pas trop éloignée de la terrasse et en direction de la mer. » Le point d’eau a finalement été construit en béton avec un liner armé et une mosaïque grise sur la plaque immergée, qui reprend la couleur des volets.
Elle est entourée d’une terrasse en bois dont la forme est arrondie pour adoucir les angles carrés de la maison. Cette dernière s’inscrit dans la continuité de la terrasse couverte et au même niveau que la maison, légèrement surélevée par rapport au sol grâce à ses pilotis. « Tout est de plain-pied et l’ensemble est très facile à vivre. »
Le mobilier extérieur, installé au bord de l’eau, a été chiné dans l’archipel. Les fauteuils signés de la designer Paola Navone étaient en mauvais état quand Caroline les a rachetés et ont été rénovés de ses propres mains.
Le mobilier extérieur, installé au bord de l’eau, a été chiné dans l’archipel. Les fauteuils signés de la designer Paola Navone étaient en mauvais état quand Caroline les a rachetés et ont été rénovés de ses propres mains.
Le reste du jardin n’était pas du tout aménagé quand la famille est arrivée sur les lieux, à l’exception de la haie de ficus. « Je l’ai simplement diminuée car les arbres faisaient près de 12 mètres de haut et disposaient de racines énormes. Pour agrémenter le jardin, j’ai opté pour des plantes tropicales que l’on trouve à l’intérieur de l’île tout en faisant attention à ce qu’elles soient adaptées au sol du terrain, situé au bord de l’eau. » Caroline a donc planté des végétaux de caractère aquatique et résistant, comme des papyrus et des oiseaux de paradis.
Les cocotiers étaient déjà présents au bord de l’eau pour retenir la terre au niveau de la mer. Caroline en a simplement retiré quelques-uns pour aménager un petit coin de paradis à l’ombre de leurs feuillages avec un hamac. « C’est un endroit très agréable où se reposer au son des vagues. Nous avons la chance d’être situés au bord de l’eau et non en bordure de plage. Nous pouvons ainsi profiter de la proximité de la mer et du panorama tout en étant protégés du passage d’autrui devant notre jardin », se réjouit la propriétaire des lieux.
Dans le jardin repose l’embarcation de la famille. « Il s’agit d’une pirogue polynésienne de pêche que nous avons pour habitude de prendre pour traverser la baie et rejoindre le lagon de Moorea. Nous y sommes en dix minutes à peine et une fois dans les eaux turquoise, il nous est impossible de résister à la baignade ! » Le cabotage est une tradition dans cette partie de l’île, où tous les habitants disposent de leur propre embarcation. « C’est une ambiance que j’adore et qui me rappelle Cap Ferret », confie Caroline.
La statue de Bouddha a été chinée à Tahiti. « Je l’ai tout de suite aimée, mais j’ai mis du temps à lui trouver sa place dans la maison. Ici, elle est parfaite et nous apporte beaucoup de sagesse. »
Agrandie à plusieurs reprises par les anciens propriétaires de la maison, la terrasse était composée de trois essences différentes de bois. L’ensemble a donc été blanchi pour unifier le tout. Caroline a ensuite entrepris de créer un espace entrée inexistant avec un escalier fabriqué à partir de bois de coffrage des travaux, afin d’obtenir un grand rectangle de 90 m². Ce dernier est aujourd’hui divisé entre deux espaces de vie : une salle à manger et un salon, tous deux orientés vers le lagon.
Le côté de la terrasse est délimité par de grands voilages blancs, qui cassent les angles des murs et apportent de la douceur à la zone. « Ils donnent aussi un côté cocooning à cette grande terrasse et protègent notre intimité lorsque nous sommes dessus », précise Caroline.
Le côté de la terrasse est délimité par de grands voilages blancs, qui cassent les angles des murs et apportent de la douceur à la zone. « Ils donnent aussi un côté cocooning à cette grande terrasse et protègent notre intimité lorsque nous sommes dessus », précise Caroline.
L’aménagement de l’espace évolue en fonction des saisons. L’hiver, lorsque les températures descendent aux alentours des 25°, le coin salle à manger se rapproche de la maison, par exemple. La décoration est composée de plusieurs éléments ramenés de France et spécialement relookés pour la Polynésie. « Lorsque j’ai choisi de rester dans l’archipel, j’ai demandé à ma maman de rassembler plusieurs des objets que j’avais en métropole et de me les envoyer dans un container », se souvient Caroline.
Issu de la grande distribution, le lampadaire a ainsi parcouru le globe pour retrouver sa propriétaire. Cette dernière l’a simplement customisé à l’aide d’une boule chinoise du même gris que celui des volets.
Lampadaire : Ikea
Issu de la grande distribution, le lampadaire a ainsi parcouru le globe pour retrouver sa propriétaire. Cette dernière l’a simplement customisé à l’aide d’une boule chinoise du même gris que celui des volets.
Lampadaire : Ikea
Caroline s’est également inspirée des techniques du home staging en recouvrant des chaises basiques de housses blanches pour créer une ambiance reposante au niveau du coin repas. La table à manger est installée juste devant une cheminée à l’éthanol. « Je rêvais d’avoir un foyer extérieur et je voulais apporter le feu sur ma terrasse, déjà dotée du bois et de l’eau, pour équilibrer son atmosphère. De plus, le feu est très important dans la culture polynésienne », explique Caroline. La cheminée ne réchauffe pas tellement la température, mais plutôt l’ambiance du lieu.
Les ronds de serviettes présents sur la table sont également faits maison. La peinture ardoise permet de changer les noms inscrits dessus en fonction des convives qui partagent le repas de la famille.
Les ronds de serviettes présents sur la table sont également faits maison. La peinture ardoise permet de changer les noms inscrits dessus en fonction des convives qui partagent le repas de la famille.
Un coin salon fait la transition entre l’intérieur de la maison et le jardin. La famille s’installe régulièrement sur les grands fauteuils tout en rondeurs, chinés à Tahiti.
Le miroir fixé au mur est une autre création de Caroline. Il a été réalisé à partir d’un balai en feuilles de riz, dont les fibres entourent un miroir quelconque pour lui donner un air exotique.
Fauteuils : Dedon
Le miroir fixé au mur est une autre création de Caroline. Il a été réalisé à partir d’un balai en feuilles de riz, dont les fibres entourent un miroir quelconque pour lui donner un air exotique.
Fauteuils : Dedon
« La décoration de la maison est très décalée par rapport à ce qui se fait à Moorea, où les intérieurs sont généralement sombres et aménagés avec des matériaux locaux. Moi, je pars du principe que le bois n’est pas le seul élément représentatif de la Polynésie et qu’il y a aussi sa flore. » Chez Caroline, le blanc domine pour mettre en valeur la nature luxuriante et les paysages environnants.
La pièce à vivre est celle qui a subi le plus de transformations après la terrasse. « Nous avons condamné des fenêtres pour pouvoir installer la cuisine contre le mur. Je l’ai voulue très ouverte et avec un îlot central, alors que les filles cuisinent souvent avec leur père. » La pièce est aujourd’hui composée de quatre espaces : une cuisine, un salon, une salle à manger et un bureau. Ils sont organisés de manière à créer un mouvement circulaire depuis la zone de nuit, située derrière la table à manger.
La pièce à vivre est celle qui a subi le plus de transformations après la terrasse. « Nous avons condamné des fenêtres pour pouvoir installer la cuisine contre le mur. Je l’ai voulue très ouverte et avec un îlot central, alors que les filles cuisinent souvent avec leur père. » La pièce est aujourd’hui composée de quatre espaces : une cuisine, un salon, une salle à manger et un bureau. Ils sont organisés de manière à créer un mouvement circulaire depuis la zone de nuit, située derrière la table à manger.
Le salon est composé de meubles que Caroline a conservés de son ancienne vie en métropole. Les canapés ont simplement été recouverts de blanc et la table basse protégée avec du verre. Les rideaux ont été réalisés avec des vieux draps en lin chinés, datant du début du XXᵉ siècle. D’autres objets de famille composent l’espace, comme l’ours Art déco dont Caroline a hérité de son arrière-grand-père et le tableau aborigène, un clin d’œil à son conjoint qui a vécu plusieurs année en Australie. Le miroir a, quant à lui, été personnalisé à la scie sauteuse après avoir été récupéré dans une déchetterie.
Suspensions : Ikea
Suspensions : Ikea
La chambre parentale s’ouvre directement sur la terrasse et la piscine. La structure de la pièce n’a pas tellement été modifiée, alors que Caroline ne s’est chargée que de son aménagement. La tête de lit a été réalisée à partir d’une chute de cuir, alors que le reste du mobilier est ancien, comme la commode du XIXᵉ siècle et le miroir Napoléon. « J’aime les meubles qui ont du vécu. Cela me rassure. »
Les quatre salles de bains ont été repeintes en blanc pour gagner en luminosité, mais Caroline n’a pas encore eu le temps de toutes les transformer. Dans celle-ci, la douche a laissé sa place à une baignoire et un meuble de vasque a été créé de toutes pièces à l’aide d’éléments récupérés. Enfin, un miroir sur pied a été installé de manière horizontale pour apporter une touche d’originalité et mieux refléter la clarté de la pièce.
Lou-Pauline, la petite dernière de la famille, voulait un lit de princesse. Son vœu a été exhaucé grâce à un baldaquin traité de manière exotique : « Les voilages ont laissé leur place à une moustiquaire », plaisante Caroline. Le bureau n’est autre que le lit de naissance de la petite fille, recyclé pour avoir une nouvelle vie. Mais la pièce maîtresse de la chambre d’enfant est certainement la maison de poupée, créée de toutes pièces par la mère de Caroline : « Elle a réalisé son rêve pour sa petite fille. »
Plafonnier nuages : Ikea
Plafonnier nuages : Ikea
La troisième chambre appartient aux jumelles, Chloé et Naomi, âgées de 18 ans. « Adolescentes, elles avaient des lits en mezzanine que nous avions fait venir de France. Quand elles ont grandi, elles ont naturellement voulu plus d’intimité. Du coup, nous avons retourné les lits pour en faire des baldaquins dont elles peuvent fermer les rideaux », raconte Caroline.
Aînée de la fratrie du haut de ses 20 ans, Célia occupe la dernière chambre de la maison. Le tableau accroché au-dessus de la tête de lit en medium n’est autre que l’agrandissement de celui affiché dans le salon, une autre des œuvres de la mère de Caroline.
Après avoir acquis la maison de ses rêves, la maîtresse des lieux ne s’arrête pas de la transformer selon ses désirs. Les projets d’amélioration sont nombreux pour peaufiner le coin de paradis de la famille. Une aile devrait en effet être ajoutée à la maison en ouvrant le salon, les salles de bains seront prochainement ouvertes sur l’extérieur pour des douches en plein air, et une terrasse en bois sera aménagée sur le bord de l’eau pour rappeler celle de la piscine. Mais en attendant, Caroline et sa famille ont déjà de quoi couler des jours heureux au bord du lagon.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette maison ?
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photo organisés par Houzz dans les intérieurs de Houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fier de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
Visitez d’autres maisons au bord de l’eau
Retrouvez d’autres foyers français
Après avoir acquis la maison de ses rêves, la maîtresse des lieux ne s’arrête pas de la transformer selon ses désirs. Les projets d’amélioration sont nombreux pour peaufiner le coin de paradis de la famille. Une aile devrait en effet être ajoutée à la maison en ouvrant le salon, les salles de bains seront prochainement ouvertes sur l’extérieur pour des douches en plein air, et une terrasse en bois sera aménagée sur le bord de l’eau pour rappeler celle de la piscine. Mais en attendant, Caroline et sa famille ont déjà de quoi couler des jours heureux au bord du lagon.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette maison ?
La rubrique Suivez le Guide est composée de reportages photo organisés par Houzz dans les intérieurs de Houzzers décorés avec goût. Vous aussi, vous êtes fier de votre foyer et voulez le partager avec nous ? Envoyez-nous quelques photos à redaction@houzz.com !
Visitez d’autres maisons au bord de l’eau
Retrouvez d’autres foyers français