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Visite Privée : Invitation au voyage pour un couple de musiciens
De jeunes retraités ont quitté la région parisienne pour s'installer à Bordeaux avec leurs souvenirs de voyages comme seuls bagages
Cet appartement est le nouveau logis d’un couple qui, à l’heure de la retraite, a choisi de quitter la région parisienne pour s’installer dans le centre de Bordeaux. À leur arrivée dans la ville, les nouveaux propriétaires avaient un besoin urgent de personnaliser ce 100 m² flambant neuf qui était composé de volumes blancs et vides. Ils voulaient créer un lieu qui leur ressemble, dynamique et harmonieux, grâce à des couleurs et une décoration adaptées à leurs goûts.
« L’appartement était enclavé, tourné vers le nord et soumis à un vis-à-vis important. Il était alors nécessaire d’apporter de la lumière en jouant sur l’éclairage et l’utilisation de miroirs, tout en préservant l’intimité des occupants », se rappelle Stéphanie Romon, de l’agence Expression, qui a accompagné le couple dans ce projet. L’architecte d’intérieur, accompagnée de ses collègues Aude de Croincy et Marie Labat, est partie de rien puisque les nouveaux propriétaires se sont séparés de leurs meubles en quittant la région parisienne. Seuls quelques objets, auxquels ils étaient très attachés, ont fait le voyage et ont servi de source d’inspiration pour la décoration et l’aménagement du nouvel intérieur.
Coup d’œil
Emplacement : le Carré Cheverus, en plein centre de Bordeaux
Propriétaires : un couple à la retraite
Budget : 52 000 euros TTC (budget de départ de 50 000 euros)
Superficie : 100 m²
Durée des travaux : 3 mois d’étude et 2 semaines de travaux
Architectes d’intérieur : Stéphanie Romon et Aude de Coincy de l’agence Expression, et Marie Labat de l’agence Soulsens
Photos : Eric Bouloumié
« L’appartement était enclavé, tourné vers le nord et soumis à un vis-à-vis important. Il était alors nécessaire d’apporter de la lumière en jouant sur l’éclairage et l’utilisation de miroirs, tout en préservant l’intimité des occupants », se rappelle Stéphanie Romon, de l’agence Expression, qui a accompagné le couple dans ce projet. L’architecte d’intérieur, accompagnée de ses collègues Aude de Croincy et Marie Labat, est partie de rien puisque les nouveaux propriétaires se sont séparés de leurs meubles en quittant la région parisienne. Seuls quelques objets, auxquels ils étaient très attachés, ont fait le voyage et ont servi de source d’inspiration pour la décoration et l’aménagement du nouvel intérieur.
Coup d’œil
Emplacement : le Carré Cheverus, en plein centre de Bordeaux
Propriétaires : un couple à la retraite
Budget : 52 000 euros TTC (budget de départ de 50 000 euros)
Superficie : 100 m²
Durée des travaux : 3 mois d’étude et 2 semaines de travaux
Architectes d’intérieur : Stéphanie Romon et Aude de Coincy de l’agence Expression, et Marie Labat de l’agence Soulsens
Photos : Eric Bouloumié
L’habillage des fenêtres comptait parmi les principales demandes du couple, alors que l’appartement est soumis à un vis-à-vis important. Des stores enrouleurs en fibre naturelle occultent aujourd’hui les vitres tout en laissant passer la lumière. Des rideaux en drap de laine ont été ajoutés pour apporter de la chaleur et de la couleur.
Stores et rideaux : Bisson Bruneel
Stores et rideaux : Bisson Bruneel
À leur départ de la région parisienne, les propriétaires se sont séparés de la plupart de leurs meubles et se sentaient démunis à l’idée de trouver du mobilier à leur image dans une ville qu’ils ne connaissaient pas. Les architectes d’intérieur les ont donc accompagnés pour l’ameublement de l’appartement, notamment en ce qui concerne les luminaires. « Ceux de la pièce à vivre ne sont pas distribués en France. J’ai rencontré les fabricants, originaires des Philippines, sur le salon Maison&Objet et quatre mois ont été nécessaires pour obtenir les lampes », se souvient Stéphanie.
Le canapé est l’un des rares meubles que les propriétaires ont ramenés avec eux lors de leur déménagement à Bordeaux. Le mur du salon a été rallongé de 50 centimètres pour pouvoir accueillir le meuble, relativement long. « Cela nous a permis de créer un placard de l’autre côté, dans l’entrée, pour ranger les partitions de piano du couple et gagner de la place », précise Stéphanie.
Dans ce recoin de la pièce, le couple avait aménagé une bibliothèque que les architectes d’intérieur ne trouvaient ni pratique ni esthétique. Monsieur passe beaucoup de temps sur son ordinateur et préférait aménager un bureau dans la pièce à vivre plutôt que dans la chambre, pour ne pas être trop isolé. Un peu cachée, la niche semblait adaptée à l’installation d’un tel espace. Le bureau est délimité par l’utilisation d’un papier peint de couleur foncée sur le mur, où sont fixés un plan de travail et des étagères. L’ensemble a été conçu sur mesure pour s’adapter parfaitement aux dimensions du coin.
La musique fait partie des passions des jeunes retraités, chanteurs dans une chorale. Ils aiment jouer du piano et se réunissent souvent autour avec leurs amis pour des soirées musicales.
La position de l’instrument dans la pièce devait donc être centrale. Il a finalement trouvé sa place entre les espaces salle à manger et salon et est mis en valeur par un papier peint fantaisiste, dont les motifs rappellent les cerisiers du Japon. « Le piano est la première chose que l’on aperçoit depuis l’entrée de l’appartement, située juste en face. Nous voulions vraiment le mettre à cet endroit et nous avons été obligées de déplacer un radiateur pour pouvoir le faire », précise Stéphanie.
Papier peint : Elitis
La position de l’instrument dans la pièce devait donc être centrale. Il a finalement trouvé sa place entre les espaces salle à manger et salon et est mis en valeur par un papier peint fantaisiste, dont les motifs rappellent les cerisiers du Japon. « Le piano est la première chose que l’on aperçoit depuis l’entrée de l’appartement, située juste en face. Nous voulions vraiment le mettre à cet endroit et nous avons été obligées de déplacer un radiateur pour pouvoir le faire », précise Stéphanie.
Papier peint : Elitis
L’espace repas a naturellement trouvé sa place de l’autre côté de la pièce à vivre, où les propriétaires avaient déjà fait faire une cuisine par un professionnel, d’une surface de 12 m². À son arrivée sur les lieux, Stéphanie leur a proposé de la modifier pour optimiser la circulation dans l’espace, mais le couple a refusé, pour ne pas alourdir le budget et la durée de la rénovation.
Les architectes d’intérieur sont donc intervenues sur le choix du mobilier et du revêtement des murs en les adaptant à l’existant. De couleur claire, les chaises sont assorties au bois des façades de la cuisine. « Elles sont assez légères pour pouvoir être déplacées et assez confortables pour y rester un certain temps », précise Stéphanie. La table à trois pieds est également très pratique pour ce couple qui reçoit beaucoup. Elle permet d’assoir six personnes lors d’apéritifs musicaux.
Structuré et un peu brillant, le papier peint reflète la lumière.
Papier peint : Wall & Decò
Les architectes d’intérieur sont donc intervenues sur le choix du mobilier et du revêtement des murs en les adaptant à l’existant. De couleur claire, les chaises sont assorties au bois des façades de la cuisine. « Elles sont assez légères pour pouvoir être déplacées et assez confortables pour y rester un certain temps », précise Stéphanie. La table à trois pieds est également très pratique pour ce couple qui reçoit beaucoup. Elle permet d’assoir six personnes lors d’apéritifs musicaux.
Structuré et un peu brillant, le papier peint reflète la lumière.
Papier peint : Wall & Decò
Installé en pleine ville, le couple avait envie d’un peu de nature, mais n’avait pas assez la main verte. Enfermé dans un bocal, le petit jardin vivant posé sur le buffet contribue donc à végétaliser les lieux. Juste à côté se trouve une lampe en origami signée par le styliste japonais Issey Miyake. Sa structure se déforme et s’ouvre plus ou moins comme une sculpture de papier. L’objet apporte de la légèreté à la pièce et renforce son esprit japonisant.
Jardin zen : Jade Design ; Lampe origami : Artemide
Jardin zen : Jade Design ; Lampe origami : Artemide
Le couloir qui relie l’entrée de l’appartement à la pièce à vivre a été aménagé telle une galerie d’art, pour exposer les photographies prises par madame. Elles sont accompagnées de tableaux et de livres qui reflètent la personnalité du couple. Tous ces objets sont mis en valeur par un éclairage adapté et optimisé par la peinture blanche des murs. Les étagères fixées le long du mur, blanches elles aussi, ont été choisies pour rester dans l’esprit galerie.
Étagères : Ikea
Étagères : Ikea
La partie entrée du couloir fait clairement allusion à la ville de New York, qui plaît beaucoup à monsieur. Une photo de Manhattan, imprimée sur un support indépendant, orne le mur. « C’est très pratique car ils peuvent la déplacer à leur guise et l’emmener avec eux le jour où ils partiront », précise Stéphanie.
Les miroirs fixés au-dessus de la bibliothèque reprennent les formes des buildings new-yorkais. Le meuble a été réalisé sur mesure par un ami du couple et contient les livres que les propriétaires avaient, dans un premier temps, rangés dans le salon. Il est mis en valeur par le même papier peint que celui de la salle à manger.
Les miroirs fixés au-dessus de la bibliothèque reprennent les formes des buildings new-yorkais. Le meuble a été réalisé sur mesure par un ami du couple et contient les livres que les propriétaires avaient, dans un premier temps, rangés dans le salon. Il est mis en valeur par le même papier peint que celui de la salle à manger.
Les cinq patères sont arrivées à Bordeaux avec les maîtres des lieux. De tailles différentes et accrochées de manière aléatoire, elles animent le mur de l’entrée tout en apportant un côté pratique.
S’ils viennent d’emménager à Bordeaux, les propriétaires reçoivent beaucoup leurs amis de Paris. Ils souhaitaient donc avoir une jolie chambre pour les accueillir. Décorée sur le thème de Pompéi, elle affiche un papier peint original. « Nous avons choisi un dessin qui a, par la suite, été imprimé sur mesure, aux dimensions du mur », raconte Stéphanie. Les motifs antiques s’accordent avec les objets et les livres exposés dans la vitrine. Dans cette pièce, les rideaux sont de couleur brique pour donner du peps à l’ensemble.
Une console, fabriquée pour cette chambre, cache le radiateur disgracieux. Pratique, elle fait également office de table de chevet.
Papier peint : Wall & Decò ; Rideaux : Bisson Bruneel ; Suspension : Silvia Vita
Une console, fabriquée pour cette chambre, cache le radiateur disgracieux. Pratique, elle fait également office de table de chevet.
Papier peint : Wall & Decò ; Rideaux : Bisson Bruneel ; Suspension : Silvia Vita
La chambre à coucher du couple a, quant à elle, été réalisée dans un esprit japonisant. Les architectes d’intérieur ont sélectionné les couleurs et les matières en fonction des objets dont disposaient déjà les propriétaires, comme le tableau installé en tête de lit qu’il ont acheté à leur arrivée à Bordeaux. « Il s’agit en fait de quatre panneaux distincts regroupés », souligne Stéphanie.
Rideaux : Bisson Bruneel ; Tableaux : Habitat
Rideaux : Bisson Bruneel ; Tableaux : Habitat
L’atmosphère de la salle de bains a été définie à partir des claustras rouges chinés par les jeunes retraités. Installés sur un mur monté, ils permettent de dissimuler la chaudière. Le rendu reste dans une ambiance asiatique, renforcée par le tableau au-dessus du miroir. « La suspension est intéressante pour son fil déporté. Alors que les constructeurs avaient positionné les éclairages de la pièce au-dessus de la porte, il permet de ramener la lumière au centre de l’espace », explique Stéphanie.
Abat-jour par Designheure chez Acanthe
Abat-jour par Designheure chez Acanthe
Les propriétaires n’affectionnent pas uniquement les destinations lointaines et portent un intérêt tout particulier au bassin d’Arcachon. Une photo de madame est d’ailleurs exposée dans les toilettes, dont le reste de la décoration a été adapté aux teintes de la prise de vue.
Aujourd’hui, le couple apprécie de partager son intérieur avec ses amis.
Abat-jour par Designheure chez Acanthe
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cet appartement ?
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Aujourd’hui, le couple apprécie de partager son intérieur avec ses amis.
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L’ambiance zen de la pièce à vivre se retrouve dans ses couleurs douces, ses matières et ses motifs qui rappellent l’Asie. Les propriétaires trouvaient le salon d’origine trop petit et ont demandé au constructeur d’abattre la cloison qui le séparait de la cuisine pour créer un grand volume de près de 50 m², soit la moitié de la surface totale de l’appartement. Un faux plafond dissimule aujourd’hui la poutre qui marquait l’ancienne séparation. Il intègre des spots pour éclairer la pièce et dissimule les stores des fenêtres. « Nous ne pouvions pas toucher à la structure de l’appartement neuf et nous avons dû retravailler les espaces autrement, comme nous l’avons fait avec ce faux plafond. »