Visite Privée : Un loft lumineux, contemporain et épuré dans le Marais
La métamorphose d'un appartement standard en loft avec mezzanine, sublimé par des lignes pures et l'omniprésence d'un blanc immaculé
Pour l’architecte Thibault Freber, il s’agissait de redonner de l’intérêt à cet appartement situé dans un hôtel particulier du Marais, datant du XVIIIe siècle. « Cet hôtel particulier avait été rénové au début des années 2000 et scindé en plusieurs appartements. Mais c’était une rénovation très standardisée de promoteur, sans véritable mise en valeur du lieu. » La cliente a donc fait appel à lui pour redonner du cachet à cet appartement. « Étonnamment, elle voulait du blanc, du noir, du bois naturel et du métal. » Il a donc respecté ses attentes à la lettre mais avant cela, il y a eu du gros œuvre. En effet, l’architecte a décloisonné au maximum pour que chacune des pièces bénéficie du caractère traversant de l’appartement. Et la mezzanine qui existait préalablement a été agrandie de neuf mètres carrés, grâce à l’installation audacieuse d’une poutre pour tenir l’ensemble de la structure. « C’était une solution radicale et intelligente qui répondait à toutes mes exigences et à celles de la cliente. » Cette poutre est devenue la colonne vertébrale du projet. C’est à partir de là que la métamorphose a pu opérer, aboutissant à la signature de ce petit bijou d’épure à l’esthétique résolument minimaliste.
Coup d’œil
Qui habite ici ? L’appartement a été conçu pour une femme qui vivait seule.
Emplacement : L’appartement est situé au rez-de-chaussée d’un ancien hôtel particulier, dans le Marais (Paris), entre cour et jardin.
Date : Le projet a été livré en novembre 2012.
Surface : 81 mètres carrés au départ, 90 à l’arrivée !
Architecte : Thibault Freber
Anecdote : « Le plus long a été d’obtenir les autorisations pour l’extension et le gros œuvre. Mais il vaut toujours mieux prendre de le temps de faire les choses dans les règles de l’art. »
Photos : Guillaume Dupuy
Coup d’œil
Qui habite ici ? L’appartement a été conçu pour une femme qui vivait seule.
Emplacement : L’appartement est situé au rez-de-chaussée d’un ancien hôtel particulier, dans le Marais (Paris), entre cour et jardin.
Date : Le projet a été livré en novembre 2012.
Surface : 81 mètres carrés au départ, 90 à l’arrivée !
Architecte : Thibault Freber
Anecdote : « Le plus long a été d’obtenir les autorisations pour l’extension et le gros œuvre. Mais il vaut toujours mieux prendre de le temps de faire les choses dans les règles de l’art. »
Photos : Guillaume Dupuy
La poutre en question mesure huit mètres de long. « Elle tient la mezzanine et a permis de supprimer les murs pour faire un appartement de type loft. C’était du gros œuvre comme on aime en faire quand on est architecte. »
Quand on ouvre la porte de cet appartement, on arrive directement dans la cuisine. « C’était le premier espace visible intégré à un grand espace ouvert. Il fallait donc donner le sentiment d’arriver non pas sur un îlot de cuisine mais sur un meuble de séjour », explique-t-il.
L’architecte a donc travaillé à intégrer et masquer au maximum tous les éléments de cuisine.
Il faut donc ouvrir un placard pour découvrir le micro-ondes, faire le tour de l’îlot pour accéder au four, etc. « On voulait qu’il n’y ait que la hotte et le robinet qui ressortent. »
Dans le fond de la cuisine, on découvre l’espace salle à manger, avec table Tulip et chaises Bertoia de chez Knoll. « C’est la cliente qui a choisi le mobilier et les éléments de déco, de manière très cohérente. »
Dans le fond de la cuisine, on découvre l’espace salle à manger, avec table Tulip et chaises Bertoia de chez Knoll. « C’est la cliente qui a choisi le mobilier et les éléments de déco, de manière très cohérente. »
« Je suis parti sur une hotte suspendue en Inox brossé, qui vient de chez Elica. » Il fallait que l’on ait l’impression de voir flotter un abat-jour, comme au-dessus d’un meuble de salon. Quant au plan de travail en granit noir du Zimbabwe, flammé et brossé, il a été réalisé sur-mesure par un granitier. « On ne voulait pas non plus attirer l’attention sur l’évier et c’est pourquoi il est également noir, en composite. Il fallait qu’il disparaisse dans le plan de travail, comme les plaques de cuisson. »
Le robinet se compose d’une partie mobile en caoutchouc et d’Inox. Il permet de faire écho à la fois à la hotte et au noir du plan de travail. « C’est une sorte de réinterprétation du flexible. »
« Le plancher est en chêne vieilli authentique que nous avons dû ramener pour donner l’impression qu’il était déjà là. Cela permettait de redonner du cachet à cet appartement et de faire accepter un parti pris par ailleurs très contemporain. »
Pour les meubles il s’agit de mobilier standard qui vient de chez Hygena. Des deux côtés de la cuisine, on donne sur le salon. « Tout a été travaillé pour gagner en fluidité et libérer des vues traversantes entre la cour et le jardin. Ce que la cliente a dépensé dans ce projet, qui était colossal en termes de rénovation, est équivalent à ce qu’elle a gagné en valeur, avec ses nouveaux mètres carrés de mezzanine. » Mezzanine sous laquelle la cuisine a été aménagée.
Dans ce salon blanc qui donne côté jardin, les canapés également blancs se font face. Comme s’il y avait un effet miroir.
« L’escalier a été réalisé sur-mesure par un serrurier-métallier avec lequel je travaille régulièrement et qui l’a réalisé d’après mon dessin. Il est décollé du mur et conçu avec un limon très fin, pour qu’il disparaisse presque complètement de face. » De profil, on peut admirer son garde-corps triangulé.
« La porte dissimulée dans le mur abrite la buanderie où il y a le compteur électrique, le ballon d’eau chaude et la machine à laver. »
Pour animer le salon qui dispose d’une très belle hauteur sous plafond, Thibault Febrer est parti sur plusieurs éléments en verre. Lesquels communiquent avec les différents espaces situés en mezzanine.
« Plusieurs carrés sont dessinés dans le mur, avec des briques carrées, en verre totalement opaque. Ils communiquent avec les toilettes et la salle de bains. » Quant à l’ouverture rectangulaire que l’on aperçoit, elle relie le salon à la chambre à coucher.
« La cliente a choisi de grandes appliques blanches en textile, qui disparaissent en journée. J’ai trouvé cette idée très intelligente. »
Des toilettes ont été installées au niveau inférieur, sous l’escalier.
En montant les escaliers, on arrive directement dans la chambre.
« Dans la chambre, il y avait une vieille poutre en bois existante, qui avait été coffrée en 2000. Cela avait été très mal fait. On a remis tout cela à nu, renforcé la structure - car il y avait malfaçon ! - et on a intégré la poutre ancienne et le poteau en métal porteur. Cela fait partie des découvertes que l’on fait parfois sur un chantier. »
Une ouverture a été créée dans la chambre pour la faire communiquer avec le salon. Et un garde-corps en verre transparent a été installé histoire de garder la vue intacte.
Vue sur le salon depuis l’ouverture vitrée de la chambre.
La chambre communique également directement avec la salle de bains, en donnant sur la baignoire. Dans le couloir à droite, la porte mène aux toilettes.
La salle de bains est traversante. De ce côté-là on donne au-dessus de la cuisine.
Tandis que de l’autre, du côté de la douche à l’italienne, on donne sur le salon, que l’on ne voit pas car les briques de verre sont opaques. Le sol est en grès cérame noir, dans la douche et dans toute la salle de bains. « Quand il n’y a pas de marche pour aller dans la douche, il est préférable que cela soit le même revêtement au sol partout. »
Les murs de la salle de bains sont recouverts de mortier fin lissé. « Cela permet de traiter les joints des briques de verre, en les intégrant directement dans le mur. Les joints en ciment sont recouverts de mortier fin lissé pour avoir quelque chose de plus uniforme. » L’architecte précise encore que « c’est un matériau difficile à appliquer mais qui fonctionne très bien ».
Toute la robinetterie est chromée. « De la chambre, on voit ce mur avec la lumière rasante de la cuisine. »
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