Maisons contemporaines
États-Unis
Visites Privées
Visite Privée : Une maison en béton au style japonisant
Le style japonais minimaliste et l’utilisation du béton créent une expérience unique dans cette maison de Houston
Les architectes Christopher Robertson et Viv Nguyen sont convaincus que le béton est porteur d’une dimension mystique, qu’ils ressentent au plus profond d’eux-mêmes chaque fois qu’ils entrent dans un bâtiment fait de ce matériau. « Le béton dégage un tout autre sentiment que les panneaux de gypse », raconte Christopher Robertson. « Il résonne différemment. C’est un matériau compact qui procure un sentiment de solidité, qu’on ressent même dans l’air autour de nous. Ça semble tiré par les cheveux… mais je vous assure que c’est vrai ! »
Coup d’œil
Qui habite ici : Christopher Robertson et Viv Nguyen, tous deux architectes et leurs deux enfants : Topher, 7 ans, et Mae, 5 ans
Emplacement : quartier de Heights, Houston, Texas, États-Unis
Superficie : environ 884 m² ; 3 chambres à coucher, 2 salles de bains
Photos : Jack Thompson
Coup d’œil
Qui habite ici : Christopher Robertson et Viv Nguyen, tous deux architectes et leurs deux enfants : Topher, 7 ans, et Mae, 5 ans
Emplacement : quartier de Heights, Houston, Texas, États-Unis
Superficie : environ 884 m² ; 3 chambres à coucher, 2 salles de bains
Photos : Jack Thompson
Le chemin pour accéder à la maison et la façon de s’y déplacer sont clairement d’inspiration orientale. L’allée contourne le mur de béton – qu’on voit ici – et mène à une cour intérieure qui laisse entrevoir l’intérieur de la maison. Après avoir traversé un jardin, puis une petite terrasse, on accède à la porte d’entrée. « Ici, on n’entre pas tout bêtement », raconte l’architecte. « Il y a une préparation, un cheminement qui ne dévoile pas tout d’un seul coup. »
Le mélèze de Sibérie a été choisi pour ses nombreuses qualités, outre les arguments d’un vendeur très déterminé, s’amuse à expliquer Christopher. C’est un bois résineux abondant dans les forêts anciennes, qui est plus résistant à l’humidité que les parements de cèdre de base. Sans vernis ou peinture, le bois va naturellement vieillir et prendre une couleur gris argenté.
Le mélèze de Sibérie a été choisi pour ses nombreuses qualités, outre les arguments d’un vendeur très déterminé, s’amuse à expliquer Christopher. C’est un bois résineux abondant dans les forêts anciennes, qui est plus résistant à l’humidité que les parements de cèdre de base. Sans vernis ou peinture, le bois va naturellement vieillir et prendre une couleur gris argenté.
Les murs de béton ont causé bien des soucis au couple d’architectes. « C’était toute une histoire », se rappelle Christopher, maître d’ouvrage du projet, assisté par Viv. « Ma vie a longtemps gravité autour de la construction de ces murs. »
Une équipe de dix personnes a travaillé pendant un mois sur les coffrages qui ont servi à maintenir le béton en place avant son durcissement. Lorsque ces coffrages mesurent presque 5 mètres de hauteur, la pression qu’ils supportent est énorme. « Si ce n’est pas construit correctement, la structure peut céder et on se retrouverait alors avec du béton partout et 45 500 euros de dégâts », raconte Christopher.
Le couple vivait auparavant dans un appartement de 300 m². Avec un bébé en route, ils se sentaient envahis chaque fois qu’ils accueillaient les enfants de Christopher, issus d’un précédent mariage. Pour des raisons budgétaires, ils avaient envisagé de ne pas dépasser une superficie de 915 m². En fin de compte, la demeure fait 884 m². « C’est une maison sacrément grande, mais selon les critères de Houston, elle est en fait assez petite », explique l’architecte. « Pour nous qui avons vécu dans 300 m², c’est un vrai un manoir ! »
Une équipe de dix personnes a travaillé pendant un mois sur les coffrages qui ont servi à maintenir le béton en place avant son durcissement. Lorsque ces coffrages mesurent presque 5 mètres de hauteur, la pression qu’ils supportent est énorme. « Si ce n’est pas construit correctement, la structure peut céder et on se retrouverait alors avec du béton partout et 45 500 euros de dégâts », raconte Christopher.
Le couple vivait auparavant dans un appartement de 300 m². Avec un bébé en route, ils se sentaient envahis chaque fois qu’ils accueillaient les enfants de Christopher, issus d’un précédent mariage. Pour des raisons budgétaires, ils avaient envisagé de ne pas dépasser une superficie de 915 m². En fin de compte, la demeure fait 884 m². « C’est une maison sacrément grande, mais selon les critères de Houston, elle est en fait assez petite », explique l’architecte. « Pour nous qui avons vécu dans 300 m², c’est un vrai un manoir ! »
Un grand portail de bois pivotant s’ouvre pour relier l’entrée à la cour intérieure bordée de gravier blanc.
Le salon, la cuisine et la salle à manger sont réunis dans une vaste pièce à vivre logée dans le pavé de béton. Le style japonais, minimaliste et épuré donne le ton. « Nous sommes d’irrémédiables nipponophiles », affirme Christopher.
Aux deux extrémités, des fenêtres de toit et la cour intérieure apportent de la lumière naturelle. L’architecte souhaitait que le mur de béton de la façade puisse conduire la chaleur du soleil texan vers l’intérieur. « Nous avons fait des simulations informatiques et ça fonctionne exactement comme prévu. »
Un bardage de mélèze de Sibérie recouvre une partie du plafond. Cette partie correspond au point de jonction entre l’enceinte et le béton, ce qui forme un vrai bloc complètement revêtu de bois. « Cela permet de mieux saisir la structure interne », explique l’architecte.
Canapé : Roche Bobois ; Table basse : Poliform ; Fauteuils : B & B Italia
Aux deux extrémités, des fenêtres de toit et la cour intérieure apportent de la lumière naturelle. L’architecte souhaitait que le mur de béton de la façade puisse conduire la chaleur du soleil texan vers l’intérieur. « Nous avons fait des simulations informatiques et ça fonctionne exactement comme prévu. »
Un bardage de mélèze de Sibérie recouvre une partie du plafond. Cette partie correspond au point de jonction entre l’enceinte et le béton, ce qui forme un vrai bloc complètement revêtu de bois. « Cela permet de mieux saisir la structure interne », explique l’architecte.
Canapé : Roche Bobois ; Table basse : Poliform ; Fauteuils : B & B Italia
Quand ils ne sont pas à travailler, des portes peintes fabriquées à l’aide de panneaux de fibres à densité moyenne coulissent pour effacer de la cuisine l’espace bureau du couple.
Christopher et Viv ne voulaient pas que la cuisine ressemble trop à… une cuisine ! Parce qu’elle est ouverte sur les espaces communs, on a camouflé l’électroménager : la table de cuisson se fond dans le comptoir de granit noir, le réfrigérateur est intégré aux meubles de cuisine et le lave-vaisselle, le micro-ondes et le four ne sont visibles que si l’on se tient dans la pièce.
Un aménagement en palier donne à l’îlot la hauteur d’un plan de travail d’un côté et grâce à une plateforme surélevée de l’autre, la hauteur d’une table à manger. De cette façon, un banc ou des chaises peuvent être préférés à un mobilier de bar.
Meubles de cuisine : Poliform ; Parquet : chêne blanc
Un aménagement en palier donne à l’îlot la hauteur d’un plan de travail d’un côté et grâce à une plateforme surélevée de l’autre, la hauteur d’une table à manger. De cette façon, un banc ou des chaises peuvent être préférés à un mobilier de bar.
Meubles de cuisine : Poliform ; Parquet : chêne blanc
Table à manger : Restoration Hardware ; Chaises : Modernica
En entrant dans la maison, une dalle de calcaire conduit à un palier qui, à gauche, devient un banc pour mettre ou retirer ses chaussures. Les escaliers mènent aux trois chambres à coucher et à un coin bibliothèque à gauche du hall.
Non loin, une étagère surmontée d’une lampe accueille les clés.
Lampe : Kartell
Lampe : Kartell
Christopher et Viv voulaient de grandes dimensions pour la salle de bains principale. C’est une vaste pièce recouverte de carreaux de marbre XXL. « Nous n’aimons pas les parois de douche en verre », explique-t-il. « C’est difficile à nettoyer. »
Baignoire : ADM ; Douche : Axor, Hansgrohe
Le couple a choisi de réduire la dimension des chambres à coucher, pour laisser la place à des placards surdimensionnés et à la salle de bains principale.
Dans la chambre principale, qu’on voit ici, le sol près de la fenêtre a été abaissé de 45 centimètres afin de créer un petit palier et un banc sur lequel s’asseoir et mettre ses chaussures. La fenêtre basse guide le regard vers la cour arrière plutôt que vers la maison du voisin. « Ça donne l’impression de ne pas être entouré d’autres maisons », explique Christopher.
Dans la chambre principale, qu’on voit ici, le sol près de la fenêtre a été abaissé de 45 centimètres afin de créer un petit palier et un banc sur lequel s’asseoir et mettre ses chaussures. La fenêtre basse guide le regard vers la cour arrière plutôt que vers la maison du voisin. « Ça donne l’impression de ne pas être entouré d’autres maisons », explique Christopher.
Une bibliothèque au sommet de l’escalier contient une collection d’ouvrages traitant, entre autres, d’architecture.
Tapis : Patricia Urquiola
Tapis : Patricia Urquiola
La cour verdoyante accueille une grande terrasse en pin traité sous pression qui entoure un gravier noir.
Au départ, la structure était un test de coffrage pour les murs de béton qui composent la maison. Aujourd’hui, le couple l’a transformé en un socle pour recevoir un foyer extérieur.
Ces plans d’étage montrent la disposition générale qui s’étire tout en longueur.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette maison japonisante ?
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Ce design spartiate a été inspiré par un voyage au Japon, où le couple a vu des maisons et de nombreux édifices de béton. « C’est une véritable architecture du vide », explique-t-il. « Cela nous a guidés, tout comme l’envie de donner à l’ensemble une forme plus sculpturale et moins résidentielle. »