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Avant/Après : Un hôtel particulier XIXe entre dans la modernité
À Bordeaux, cette maison de maître de 1800 a été modernisée et sublimée pour une famille franco-britannique
C’est souvent au moment du compromis de vente que les familles s’adressent à un professionnel de l’aménagement pour qu’il les aide à se projeter plus facilement dans leur acquisition. Mais ces trentenaires avec deux très jeunes enfants se sont d’abord installés dans un bel hôtel particulier en pierre du quartier Nansouty à Bordeaux avant de constater qu’ils avaient besoin d’aide pour véritablement habiter les lieux. Ayant repéré sur Houzz le travail du duo d’architectes d’intérieur Chloé Martinot et Mayssa El Fakir, qui se plaisent à magnifier l’existant dans le respect de l’histoire des lieux, s’ensuit une idéale collaboration sur deux ans qui aboutit à une exemplaire personnalisation empreinte de poésie et de caractère.
Plan RDC avant travaux
Après avoir quitté la capitale, ces jeunes Parisiens, des cadres supérieurs chargé de famille, ont longuement cherché à Bordeaux le bien parfait. Après huit mois d’investigations, ils repèrent un hôtel particulier du quartier Nansouty en vente depuis un certain temps. Alors qu’ils étaient en quête d’un extérieur de charme, c’est l’ampleur des volumes et la distribution intérieure sur trois niveaux de la majestueuse bâtisse en pierres blanches qui les conquiert.
Cependant, une fois installés, ils peinent à se sentir chez eux dans les grands volumes nus. Faut-il remodeler l’espace ? Le réaménager ? Simplement le redécorer ? Décidés à transformer leur maison en cocon, ils se lancent à la recherche de professionnels de l’aménagement. Sur Houzz, leur choix se porte sur l’agence Ouvrage pour son amour des décors personnalisés, des rénovations sensibles dans le respect de l’existant, et une passion affirmée pour la Chine. Ayant pris des renseignements auprès d’anciens clients, ils sont convaincus d’avoir trouvé l’équipe idéale pour sublimer leur espace.
Trouvez un architecte d’intérieur près de chez vous sur Houzz
Après avoir quitté la capitale, ces jeunes Parisiens, des cadres supérieurs chargé de famille, ont longuement cherché à Bordeaux le bien parfait. Après huit mois d’investigations, ils repèrent un hôtel particulier du quartier Nansouty en vente depuis un certain temps. Alors qu’ils étaient en quête d’un extérieur de charme, c’est l’ampleur des volumes et la distribution intérieure sur trois niveaux de la majestueuse bâtisse en pierres blanches qui les conquiert.
Cependant, une fois installés, ils peinent à se sentir chez eux dans les grands volumes nus. Faut-il remodeler l’espace ? Le réaménager ? Simplement le redécorer ? Décidés à transformer leur maison en cocon, ils se lancent à la recherche de professionnels de l’aménagement. Sur Houzz, leur choix se porte sur l’agence Ouvrage pour son amour des décors personnalisés, des rénovations sensibles dans le respect de l’existant, et une passion affirmée pour la Chine. Ayant pris des renseignements auprès d’anciens clients, ils sont convaincus d’avoir trouvé l’équipe idéale pour sublimer leur espace.
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Plan RDC après travaux
La bâtisse les a séduits telle qu’elle était : un rez-de-chaussée accueillant les pièces à vivre, un salon distinct, une cuisine avec un office ouvrant sur une véranda d’époque, et un étage composé de trois chambres et deux salles de bains. Et la vision des professionnelles de l’agence Ouvrage a pleinement coïncidé avec leur avis. Mayssa El Fakir, cofondatrice de l’agence, qui compte désormais sept collaborateurs, confirme : « C’est l’un des rares projets où nous n’avons pas eu besoin de modifier les cloisons. La disposition traditionnelle convenait parfaitement aux besoins de cette famille, il fallait simplement la rendre accueillante », estime-t-elle tandis que nous franchissons le porche.
La bâtisse les a séduits telle qu’elle était : un rez-de-chaussée accueillant les pièces à vivre, un salon distinct, une cuisine avec un office ouvrant sur une véranda d’époque, et un étage composé de trois chambres et deux salles de bains. Et la vision des professionnelles de l’agence Ouvrage a pleinement coïncidé avec leur avis. Mayssa El Fakir, cofondatrice de l’agence, qui compte désormais sept collaborateurs, confirme : « C’est l’un des rares projets où nous n’avons pas eu besoin de modifier les cloisons. La disposition traditionnelle convenait parfaitement aux besoins de cette famille, il fallait simplement la rendre accueillante », estime-t-elle tandis que nous franchissons le porche.
Avant. Dès l’entrée franchie, le visiteur est frappé par les volumes impressionnants, avec des plafonds moulurés s’élevant à 3,70 mètres et de magnifiques carreaux de ciment au sol. On comprend aisément pourquoi ces propriétaires « en quête d’une vraie différence par rapport à leur ancienne vie parisienne » ont été charmés par cette bâtisse.
Après. Dans ces volumes trop blancs, les professionnelles ont rapidement perçu le désir de la famille de s’approprier les lieux. Elles se sont donc employées à réécrire une histoire. Leur histoire. « C’est important de savoir qu’il s’agit d’un couple franco-britannique. Ils aimaient les couleurs vives et n’avaient pas peur des décors affirmés comme c’est plus souvent le cas en France », expose Mayssa. Pour personnaliser le bien, un autre détail a été crucial dans le cheminement des professionnelles : « le couple s’est rencontré et aimé à Paris » glisse-t-elle.
Après. Fortes de ces précisions, les architecte d’intérieur d’Ouvrage ont eu la vision de cette entrée tapissée de panoramiques signés Le Grand Siècle, une marque de papiers peints qui redonne vie aux motifs historiques des XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles. Ce motif, édité pour la première fois en 1812 par la Manufacture Dufour, évoque en filigrane autant les quais de Seine à Paris que la mise au vert des propriétaires ou l’époque de la construction de l’hôtel particulier.
Les décors tapissés se sont coulés harmonieusement dans les encadrements moulurés existants, comme si des fresques peintes avaient toujours été là. « Nous avons voulu raconter à la fois l’histoire de ce bâtiment 1800 avec ses codes et y superposer des codes contemporains en vue de créer une maison de famille et de l’adapter vraiment à la vie de ces propriétaires », résume l’architecte d’intérieur.
Les décors tapissés se sont coulés harmonieusement dans les encadrements moulurés existants, comme si des fresques peintes avaient toujours été là. « Nous avons voulu raconter à la fois l’histoire de ce bâtiment 1800 avec ses codes et y superposer des codes contemporains en vue de créer une maison de famille et de l’adapter vraiment à la vie de ces propriétaires », résume l’architecte d’intérieur.
Après. Sur un fond vert anglais (Avocat de chez Ressources peintures) issu d’une fine étude colorimétrique du sol et des fresques en papier peint, sont venus se poser des objets du quotidien, volontairement contemporains et sans chichis. Un mobilier fonctionnel qui équilibre le style bourgeois de la cage d’escalier, où trône ce magnifique escalier en pierre d’origine. « C’est une famille avec de très jeunes enfants qui ont besoin d’objets pratiques. C’est pourquoi nous avons opté pour des racks de métal de type industriel afin d’installer les chaussures. Ils font le lien entre ce que ce lieu est et ce qu’il doit être, ils participent à cette démarche », explique l’architecte d’intérieur.
Les banquettes en velours mordoré, chinées par l’agence, servent à se chausser confortablement et ramènent des touches solaires qui contrastent gaiement avec le vert.
Après. Les professionnelles ont eu un véritable coup de cœur pour cette pièce. Selon elles, « le support était parfait, une pièce idéale dans ses proportions pour quatre à douze personnes. Il fallait simplement veiller à créer la destination et donner l’envie de ce voyage pour ne pas que l’on s’y ennuie.»
C’est la découverte du papier peint qui a donné l’impulsion. « Nous souhaitions du mouvement, un papier peint qui guide nos pas et nous incite à entrer dans cette pièce », justifie Mayssa el Fakir qui a fait mouche avec le papier peint aux nuages de chez Pierre Frey.
Papier peint : ciel rêve Celadon ; table basse : table en orme massif + 4 tabourets chinée sur Selency
C’est la découverte du papier peint qui a donné l’impulsion. « Nous souhaitions du mouvement, un papier peint qui guide nos pas et nous incite à entrer dans cette pièce », justifie Mayssa el Fakir qui a fait mouche avec le papier peint aux nuages de chez Pierre Frey.
Papier peint : ciel rêve Celadon ; table basse : table en orme massif + 4 tabourets chinée sur Selency
Après. Les pros ont poursuivi leur quête de mouvement en peignant le reste de la pièce, plafond compris, en Oval Blue Room de chez Farrow&Ball, une teinte profonde et mouvante, du bleu au vert selon la luminosité de la journée, qui apporte une vraie versatilité à l’espace. « Nous avions envie de tenter un style britannique et cette cohabitation de bleu et de vert est quelque chose que l’on retrouve souvent outre-Manche », explique Mayssa. La peinture a été appliquée jusqu’au plafond de sorte à créer un appel continu jusqu’à la cheminée dont le foyer crée le point de fuite naturel.
Sur ce fond bleu, un confortable canapé en cuir aniline, placé face à la fenêtre cette fois, crée un contrepoint coloré dans une une couleur douce et mate. « La colorimétrie soutenue de l’ensemble donne une impression assez forte, tel un voyage à part entière. Elle donne envie de se déplacer dans cette pièce et de venir y passer du temps », estime Mayssa.
Sur ce fond bleu, un confortable canapé en cuir aniline, placé face à la fenêtre cette fois, crée un contrepoint coloré dans une une couleur douce et mate. « La colorimétrie soutenue de l’ensemble donne une impression assez forte, tel un voyage à part entière. Elle donne envie de se déplacer dans cette pièce et de venir y passer du temps », estime Mayssa.
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Après. Répondant au besoin de rangement d’une famille, les pourtours de la cheminée ont été habillés. Le placard fermé n’a pas toujours été là si l’on prend garde à la photo avant travaux. Il s’agit du placard de la salle de bains parentale de l’étage qui a été déplacé ici. « Il convenait à cette maison et sa volumétrie, il ne fallait surtout pas s’en séparer », partage l’architecte d’intérieur, dont la démarche éthique passe toujours par un maximum de récupération et de réemploi de l’existant.
À gauche de la cheminée, la bibliothèque a été volontairement amenée jusqu’en bas pour que les petits puissent ranger leurs livres à leur portée. Au-dessus, le miroir en rotin a été chiné et casse volontairement avec l’esprit traditionnel des trumeaux dorés d’antan. « Nous ne l’avons pas fixé intentionnellement, afin de poursuivre notre fil directeur de mouvement », partage la pro.
Plus d’idées pour utiliser le bleu au salon sur Houzz
À gauche de la cheminée, la bibliothèque a été volontairement amenée jusqu’en bas pour que les petits puissent ranger leurs livres à leur portée. Au-dessus, le miroir en rotin a été chiné et casse volontairement avec l’esprit traditionnel des trumeaux dorés d’antan. « Nous ne l’avons pas fixé intentionnellement, afin de poursuivre notre fil directeur de mouvement », partage la pro.
Plus d’idées pour utiliser le bleu au salon sur Houzz
Après. Dans ce lieu se rassemble naturellement la famille au moment des repas. La pièce rendue attirante par la luminosité que lui confère la véranda n’avait pas besoin de beaucoup plus. Elle a donc été laissée très sobre. Une jolie table en bois massif a néanmoins été chinée pour lui donner du cachet.
Mayssa partage encore cet autre élément à prendre en compte : « Dans cette pièce décloisonnée arbitrairement par le passé, nous avions trois morceaux de sols différents. Des carreaux de ciment dans la véranda, du carrelage dans la cuisine et du parquet dans la partie salle à manger. La sobriété du décor permet de compenser. »
Table à manger chêne massif, 6/8 couverts, Elmo
Mayssa partage encore cet autre élément à prendre en compte : « Dans cette pièce décloisonnée arbitrairement par le passé, nous avions trois morceaux de sols différents. Des carreaux de ciment dans la véranda, du carrelage dans la cuisine et du parquet dans la partie salle à manger. La sobriété du décor permet de compenser. »
Table à manger chêne massif, 6/8 couverts, Elmo
Après. L’architecte d’intérieur affirme en outre avoir « remplacé le meuble de séparation avec la cuisine par un meuble de métier ancien ». Ce meuble plus bas laisse mieux circuler la lumière.
Avant. Voici la cuisine installée sur le côté droit de la pièce.vComme sa précédente rénovation était relativement récente, les propriétaires ont décidé de la garder en l’état.vC’est une autre des raisons qui a poussé à ne pas personnaliser trop la cuisine/salle à manger qui sera sans doute rénovée dans le futur.
Après. La maison disposait de deux niveaux supplémentaires : le premier étage composé de trois chambres et deux salles de bains et le niveau supérieur, des combles non aménagés. Le couple a décidé dans un premier temps de se concentrer sur la rénovation de la suite parentale.
Après. Le cri du cœur de cette famille a été un besoin d’intimité marqué dans leur chambre. Avec deux enfants en bas âge, la maison est vite envahie par les cris, les rires et les courses effrénées. Ces jeunes parents ont osé affirmer à leurs architectes d’intérieur leur besoin de se retrouver et de ne pas vouloir accueillir les enfants dans leur espace privé.
« Nous avons apprécié cette affirmation d’indépendance, rarement assumée ni exprimée. Nous avons pensé cet endroit comme un lieu très serein et très adulte en exaltant la sensorialité par la matière », partage Mayssa El Fakir.
Peinture : Ressources : Charbon SL07 et Canard RMDV73 (chaux) ; paire de lampes de chevets en bambou chinées sur Selency
« Nous avons apprécié cette affirmation d’indépendance, rarement assumée ni exprimée. Nous avons pensé cet endroit comme un lieu très serein et très adulte en exaltant la sensorialité par la matière », partage Mayssa El Fakir.
Peinture : Ressources : Charbon SL07 et Canard RMDV73 (chaux) ; paire de lampes de chevets en bambou chinées sur Selency
Après. Dans cette pièce très haute de plafond, afin de « créer une pièce à l’échelle et éviter l’effet cube vide avec un lit au milieu », les professionnelles ont joué la carte d’un cocon foncé, abaissé à hauteur humaine par un soubassement blanc qui recadre le volume.
Cette teinte, enveloppante comme dans un boudoir, a été enrichie d’un effet de matière mouvant conféré par de la peinture à la chaux talochée. Le tapis en laine épaisse, les rideaux en chanvre, la tête de lit gonflée et parée de lin, les coussins en velours soyeux… tout n’est que matière et sensualité.
Cette teinte, enveloppante comme dans un boudoir, a été enrichie d’un effet de matière mouvant conféré par de la peinture à la chaux talochée. Le tapis en laine épaisse, les rideaux en chanvre, la tête de lit gonflée et parée de lin, les coussins en velours soyeux… tout n’est que matière et sensualité.
Après. Tout comme les propriétaires se sont projetés dans une chambre intime et enveloppante, ils imaginaient la salle de bains comme un sanctuaire parental.
« Nous voulions rester dans le thème de la chambre en nous gardant de la froideur », explique Mayssa. Pour conserver la chaleur des lieux, le parquet a été soigneusement restauré et peint façon damier.
Le motif du carré a d’ailleurs servi de fil rouge à cette pièce comme en témoigne le carrelage mural. Les propriétaires qui souhaitaient beaucoup de confort ont apprécié l’implantation d’une grande douche avec deux pommeaux, d’une vaste baignoire îlot qui peut accueillir deux personnes et des toilettes.
Après. Pour rester dans le thème d’une maison bourgeoise, les sanitaires ont été choisis dans une collection rétro d’Hudson Reed, une marque anglaise. Un grand miroir a été installé au-dessus des vasques, lequel renvoie la lumière de la fenêtre opposée.
Au moment de conclure, Mayssa partage le plaisir de l’agence d’avoir traité ce projet en cohésion avec les valeurs de l’agence et celles de ses clients. « Le sens de notre démarche est de préserver tout ce qui peut l’être et de le valoriser. Nous aimons aller dans le détail, trouver les meilleures pièces et surtout, faire ressortir la personnalité du logement, sa singularité, en se basant sur celle des habitants des lieux. Dans ce projet, nous sommes senties pleinement comprises dans nos intentions, soutenues et encouragées », a-t-elle conclu.
13 éléments à conserver absolument lors d’une rénovation
Au moment de conclure, Mayssa partage le plaisir de l’agence d’avoir traité ce projet en cohésion avec les valeurs de l’agence et celles de ses clients. « Le sens de notre démarche est de préserver tout ce qui peut l’être et de le valoriser. Nous aimons aller dans le détail, trouver les meilleures pièces et surtout, faire ressortir la personnalité du logement, sa singularité, en se basant sur celle des habitants des lieux. Dans ce projet, nous sommes senties pleinement comprises dans nos intentions, soutenues et encouragées », a-t-elle conclu.
13 éléments à conserver absolument lors d’une rénovation
Qui vit ici : un couple de trentenaires avec deux enfants en bas âge
Emplacement : À Bordeaux, quartier Nansouty
Superficie de la bâtisse : 181 m² (124 m² concernés par les travaux)
Date de construction : entre 1853 et 1902
Date et durée des travaux : livraison février 2023 après 3 mois de travaux
Architectes d’intérieur : Chloé Martinot & Mayssa El Fakir, Ouvrage
Budget : 80 000 euros TTC
Photos : Lou - Toinon