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Visites Privées
Visite Privée : Un Américain à Paris
Une décoration pétillante et chic redonne vie à deux appartements transformés en duplex pour un Américain amoureux de la Ville Lumière
Originaire de Californie, John rêvait d’avoir un appartement à Paris. Ne connaissant pas bien la ville, il tombe néanmoins sur un appartement au sixième étage avec des vues de cartes postales depuis ses fenêtres, en plein cœur de Paris, à Réaumur. Il demande alors autour de lui plusieurs noms de décorateurs et prépare un brief général où il souhaite un salon et une grande cuisine, deux chambres, deux salles de bains et une buanderie. Mathilde Grouvel, du cabinet d’architecture d’intérieurs MAG Designs, ne dort plus pendant plusieurs jours pour répondre le plus rapidement possible à sa demande ! Tout s’enchaîne vite après. John choisit Mathilde Grouvel en juin 2013. Les travaux commencent dans la foulée à la fin de l’été, mais changent de nature quelques mois plus tard. En cours de travaux, il achète l’étage du dessus. Le projet a donc été entièrement repensé à la lumière de ce nouvel achat, totalement imprévu, qu’il faut intégrer pour créer un grand duplex. Une vraie surprise, rendue possible grâce à l’entremise de Mathilde Grouvel, qui découvre qu’elle connaît le voisin et propriétaire du dessus et le présente à John. C’est devenu aujourd’hui un bel appartement serein, flirtant avec le ciel de Paris.
Coup d’œil
Qui habite ici : John, un retraité américain, dont c’est le pied-à-terre à Paris
Début du projet et fin des travaux : brief en juin 2013, début des travaux en septembre 2013, achat de l’étage du dessus en décembre 2013, livraison de l’intégralité de l’appartement en décembre 2014
Emplacement : au cœur de Paris, à Réaumur, dans le IIᵉ arrondissement
Superficie : un duplex fait de deux appartements réunis pour un total de 200 m²
Budget : environ 2 500 euros le mètre carré
Professionnel : Mathilde Grouvel de MAG Designs, Architecte d’intérieur
Anecdote : Pendant les travaux, Mathilde Grouvel découvre qu’elle connaît le propriétaire du septième étage, un coiffeur très célèbre. Elle prend rendez-vous dans son salon pour se faire coiffer et le mettre en relation avec John. Ils feront vite affaire ensemble et cette rénovation, prévue pour un appartement de 100 m² situé au sixième étage d’un immeuble haussmannien, devient donc celle d’un duplex de 200 m² !
Photos : Guillaume de Laubier
Coup d’œil
Qui habite ici : John, un retraité américain, dont c’est le pied-à-terre à Paris
Début du projet et fin des travaux : brief en juin 2013, début des travaux en septembre 2013, achat de l’étage du dessus en décembre 2013, livraison de l’intégralité de l’appartement en décembre 2014
Emplacement : au cœur de Paris, à Réaumur, dans le IIᵉ arrondissement
Superficie : un duplex fait de deux appartements réunis pour un total de 200 m²
Budget : environ 2 500 euros le mètre carré
Professionnel : Mathilde Grouvel de MAG Designs, Architecte d’intérieur
Anecdote : Pendant les travaux, Mathilde Grouvel découvre qu’elle connaît le propriétaire du septième étage, un coiffeur très célèbre. Elle prend rendez-vous dans son salon pour se faire coiffer et le mettre en relation avec John. Ils feront vite affaire ensemble et cette rénovation, prévue pour un appartement de 100 m² situé au sixième étage d’un immeuble haussmannien, devient donc celle d’un duplex de 200 m² !
Photos : Guillaume de Laubier
Pour concevoir ce projet de décoration, Mathilde Grouvel, de MAG Designs, nous explique : « Je me suis inspirée de l’horloge de Réaumur et de son dôme juste en face pour composer une atmosphère harmonieuse de mauve, proche du lie-de-vin, et de gris, agrémentée de touches de vert acidulé et de jaune d’or. John est un grand amateur de vin, très calé en la matière », ajoute-t-elle. « J’ai donc mis à l’honneur la couleur bordeaux, en hommage à sa passion, dans les rideaux et le fauteuil enveloppant. » Les rondeurs du canapé et du grand fauteuil s’inspirent du modèle de l’Ours polaire de Royère, la petite chauffeuse est des années 1950. Avec leur forme, les assises reprennent le plan en arrondi de l’appartement et donnent de la douceur assortie d’un esprit cocooning agréable. Mathilde continue : « L’appartement est très en hauteur et on a l’impression de flotter au-dessus de Paris, en apesanteur. Il fallait donc s’y sentir le mieux possible. »
Tissus : Dedar pour l’ensemble du salon ; Lampes de chez Porta Romana
Tissus : Dedar pour l’ensemble du salon ; Lampes de chez Porta Romana
Un seul élément précieux donne un supplément de caractère à la pièce : une table italienne du XVIIIᵉ en marqueterie avec piétement baroque travaillé qui reprend, avec ses volutes, les rondeurs du reste de la décoration. Des chaises tapissées de jaune d’or, faites sur mesure et pliantes, pour qu’on puisse les ranger quand elles ne sont pas nécessaires, sont disséminées dans toute la pièce.
Rideaux et tissu de la chaise pliante : Dedar
Rideaux et tissu de la chaise pliante : Dedar
Depuis l’îlot de la cuisine, on aperçoit le salon en un grand ensemble cohérent. La pièce à vivre était déjà entière, Mathilde n’a donc pas changé sa disposition, qui convenait très bien à la façon de vivre et de recevoir de John.
La décoratrice a voulu rendre plus précieux ce coin dînatoire de la cuisine avec deux suspensions en verre opaque et deux grands vases des années 1970, tous italiens.
Suspensions en verre signées Foscarini
La décoratrice a voulu rendre plus précieux ce coin dînatoire de la cuisine avec deux suspensions en verre opaque et deux grands vases des années 1970, tous italiens.
Suspensions en verre signées Foscarini
La cuisine a été faite sur mesure en Italie, en laque brillante immaculée et grise. Insolite, le plan de travail est fait en PaperStone®, un matériau ultra-innovant fait à base de papier recyclé, traité avec des résines et huiles issues de noix de cajou. Il est suffisamment retravaillé pour devenir un plan de cuisine très résistant qui absorbe chaleur, acides et ne craint pas les liquides.
En bon amateur, John a voulu une grande colonne en cave à vin réfrigérée, qu’il a vite remplie ! Mathilde a dû faire de la place aussi pour un four vapeur et un four classique, sur demande expresse de John qui aime cuisiner, en bon épicurien.
Cuisine conçue par Nova Ti d’Ermanno Tombaccini ; Plan de travail par Key Cucine, un prestataire italien
En bon amateur, John a voulu une grande colonne en cave à vin réfrigérée, qu’il a vite remplie ! Mathilde a dû faire de la place aussi pour un four vapeur et un four classique, sur demande expresse de John qui aime cuisiner, en bon épicurien.
Cuisine conçue par Nova Ti d’Ermanno Tombaccini ; Plan de travail par Key Cucine, un prestataire italien
L’îlot étant à la même hauteur que le plan de travail, à 90 centimètres de haut, Mathilde a trouvé des chaises adaptées, à mi-hauteur. Elle explique : « Pour adoucir l’atmosphère de la cuisine, j’ai ajouté une bibliothèque en fin de colonne et renforcé ainsi le lien avec le salon cosy. »
John a choisi cet appartement car c’est un ensemble de vues uniques sur la capitale. Chaque balcon est comme une carte postale sur les monuments de Paris. L’ancien grand magasin Félix Potin est pile en face. On aperçoit au loin la tour Eiffel, Montmartre et le Sacré-Cœur de l’une des chambres.
Sur les balcons du salon, Mathilde a joué avec les couleurs du cadran de l’horloge trônant en face, les verts et les ors de la céramique, le gris des ardoises du toit – les pots sont faits sur mesure dans le même ton – et le pouf qui reprend la forme du Dôme en face, en guise de clin d’œil. Elle a choisi des jasmins en buisson pour leur facilité d’entretien et leur parfum enivrant l’été.
Pouf de Paola Lenti disponible chez Sinibaldi
Sur les balcons du salon, Mathilde a joué avec les couleurs du cadran de l’horloge trônant en face, les verts et les ors de la céramique, le gris des ardoises du toit – les pots sont faits sur mesure dans le même ton – et le pouf qui reprend la forme du Dôme en face, en guise de clin d’œil. Elle a choisi des jasmins en buisson pour leur facilité d’entretien et leur parfum enivrant l’été.
Pouf de Paola Lenti disponible chez Sinibaldi
Elle éclaire ses partis pris dans le salon : « J’ai choisi des tables basses en cuir, de petites dimensions pour pouvoir les bouger facilement. L’idée était de rendre le salon modulable, selon les heures de la journée, les besoins et la façon de recevoir qu’a John. On peut les garder en grand ensemble ou les utiliser comme tables d’appoint, près des fauteuils. »
Un miroir chiné aux Puces de Saint-Ouen renvoie la lumière sur un pan de mur discret et, en enfilade, on aperçoit le salon télé et un placard où se cache un bureau escamotable abrité par de grandes portes.
Tapis : Ateliers Pinton
Un miroir chiné aux Puces de Saint-Ouen renvoie la lumière sur un pan de mur discret et, en enfilade, on aperçoit le salon télé et un placard où se cache un bureau escamotable abrité par de grandes portes.
Tapis : Ateliers Pinton
Le coin télé a été conçu d’emblée avec un canapé-lit pour servir de chambre supplémentaire et recevoir des amis à l’improviste. Chinées aux Puces, sur les étagères, une série de vases en verre et une collection d’embouchoirs anciens en bois animent le mur.
La « master bedroom » a été pensée dans des couleurs sourdes et neutres « car John la souhaitait “settled”, ce qui signifie pour lui apaisante, rangée, facile », explique Mathilde. De grands rangements sur mesure ont été conçus pour cacher tout encombrement, justement pour qu’elle soit le plus simple possible. Les étoffes sont précieuses, la tête de lit est tapissée de soie et les rideaux ont des bruns chatoyants. Seule fantaisie apportée par Mathilde : de jolis papillons sous verre.
Placards sur mesure par Nova Ti d’Ermanno Tombaccini ; Papillons de chez Design & Nature
Placards sur mesure par Nova Ti d’Ermanno Tombaccini ; Papillons de chez Design & Nature
Accolée, la salle de bains de la « master bedroom » est abritée des regards par des stores bateaux avec une bande plus sombre, qui crée une dynamique sur la fenêtre et sert à masquer la cour. Le meuble vasque est inspiré de ceux du XIXᵉ et surmonté de robinets muraux à la demande de John, qui voulait donner un esprit plus contemporain à sa salle d’eau. Un grand rangement est aussi caché dans le meuble miroir.
Au deuxième étage, radicalement transformé car cette partie de l’appartement a été ajoutée en cours de chantier, un long couloir de parquet en point de Hongrie donne sur une autre pièce cosy, un petit salon bleu, et sur les deux autres chambres et leurs salles de bains respectives. Les portes, refaites à l’ancienne comme toutes les huisseries du duplex, ont été montées avec des miroirs pour agrandir la perspective étroite du couloir.
Toutes les huisseries sont faites par Arteonfissi de Giancarlo Incerti
Toutes les huisseries sont faites par Arteonfissi de Giancarlo Incerti
John a souhaité conserver un salon informel en haut, distinct du grand salon où il reçoit en bas.
En contraste avec les tons bordeaux et gris de l’étage du dessous, Mathilde a choisi un bleu canard franc pour ce petit séjour. Le canapé enveloppant en ikat de coton et les chauffeuses année 1950 sont recouverts de velours de soie signé Dedar. La table basse a été chinée aux Puces tout comme le miroir œil-de-sorcière étonnant.
Tapis : Ateliers Pinton ; Lampe à pied bleue : Porta Romana
En contraste avec les tons bordeaux et gris de l’étage du dessous, Mathilde a choisi un bleu canard franc pour ce petit séjour. Le canapé enveloppant en ikat de coton et les chauffeuses année 1950 sont recouverts de velours de soie signé Dedar. La table basse a été chinée aux Puces tout comme le miroir œil-de-sorcière étonnant.
Tapis : Ateliers Pinton ; Lampe à pied bleue : Porta Romana
Entre les portes-fenêtres, un petit canapé haricot, d’esprit très boudoir, a été surnommé « Schiaparelli » pendant les travaux à cause de sa forme et de sa couleur flashy ! Le paravent en vannerie est une allusion discrète à James Bond, où un exemplaire semblable apparaît dans un des films. Mathilde ne se souvient plus duquel !
« Cette chambre d’amis étant étroite et sous les toits », souligne Mathilde, « j’ai voulu lui donner un côté plus vif et funky, avec des couleurs plus éclatantes, qui l’animent. » Les appliques et la lampe d’appoint ont été trouvées au marché Paul Bert des Puces de Saint-Ouen.
Dans la dernière chambre, des lits jumeaux ont été choisis pour permettre de recevoir aussi des enfants. Comme la « master », elle est en camaïeu de beiges très reposant.
Nichée sous les toits, cette salle de bains a une jolie vue sur Beaubourg, pour parfaire ses cartes postales de Paris !
Son meuble est d’inspiration XIXᵉ, le plan est en marbre de Carrare et les vasques encastrées. Une petite chaise tapissée a été ajoutée pour lui donner un esprit boudoir et pouvoir poser facilement ses vêtements.
« J’ai dû m’adapter à une structure compliquée car pas un mur n’était droit ! Il fallait faire face aux plans coupés de l’étage en mansarde (d’anciennes chambres de bonnes regroupées), qui a été entièrement remodelé, et à l’arrondi des pièces qui suit la forme de l’immeuble. C’est la raison pour laquelle j’ai fait beaucoup de choses sur mesure », conclut Mathilde. « John a été adorable et aux anges quand il a découvert l’appartement terminé, le trouvant “beyond my expectations”. Cela ne pouvait me faire plus plaisir ! »
John a d’ailleurs tellement aimé le travail de Mathilde qu’il lui a déjà commandé un deuxième chantier !
ET VOUS ?
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Son meuble est d’inspiration XIXᵉ, le plan est en marbre de Carrare et les vasques encastrées. Une petite chaise tapissée a été ajoutée pour lui donner un esprit boudoir et pouvoir poser facilement ses vêtements.
« J’ai dû m’adapter à une structure compliquée car pas un mur n’était droit ! Il fallait faire face aux plans coupés de l’étage en mansarde (d’anciennes chambres de bonnes regroupées), qui a été entièrement remodelé, et à l’arrondi des pièces qui suit la forme de l’immeuble. C’est la raison pour laquelle j’ai fait beaucoup de choses sur mesure », conclut Mathilde. « John a été adorable et aux anges quand il a découvert l’appartement terminé, le trouvant “beyond my expectations”. Cela ne pouvait me faire plus plaisir ! »
John a d’ailleurs tellement aimé le travail de Mathilde qu’il lui a déjà commandé un deuxième chantier !
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Rambarde : Atelier Steaven Richard