Ces talents prometteurs pour 2020 : La designer Laureline Galliot
« J'utilise des logiciels de réalité virtuelle pour sculpter la couleur et concevoir des objets en pleine gestuelle »
Laureline Galliot a suivi une formation de danseuse et de coloriste avant d’étudier le design produit à l’ENSCI-Les Ateliers, à Paris. La jeune designer explore le design à travers les nouvelles technologies : dessin tactile sur iPad, casque de réalité virtuelle ou logiciels pour films d’animation.
S’inspirant des peintres expressionnistes allemands et du fauvisme, Laureline Galliot crée des objets dans un espace virtuel en sculptant la couleur. La jeune femme était à l’honneur aux Rising Talent Awards lors de la dernière édition du salon Maison&Objet, du 17 au 21 janvier 2020. Rencontre.
S’inspirant des peintres expressionnistes allemands et du fauvisme, Laureline Galliot crée des objets dans un espace virtuel en sculptant la couleur. La jeune femme était à l’honneur aux Rising Talent Awards lors de la dernière édition du salon Maison&Objet, du 17 au 21 janvier 2020. Rencontre.
Lotus © Laureline Galliot
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Toute forme d’image, qu’elle soit peinte ou dessinée, me passionne. L’art populaire, les peintres expressionnistes allemands, ou encore le fauvisme m’inspirent particulièrement.
Ces artistes assumaient la couleur de manière très franche. On devine ainsi la peinture qui sort du tube, le passage du pinceau et le geste. Cela se rapproche de ce que j’essaye de développer en numérique.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Toute forme d’image, qu’elle soit peinte ou dessinée, me passionne. L’art populaire, les peintres expressionnistes allemands, ou encore le fauvisme m’inspirent particulièrement.
Ces artistes assumaient la couleur de manière très franche. On devine ainsi la peinture qui sort du tube, le passage du pinceau et le geste. Cela se rapproche de ce que j’essaye de développer en numérique.
Lotus © Laureline Galliot
Les films d’animation m’inspirent aussi beaucoup. Les logiciels de réalité virtuelle que j’utilise ont été développés au Disney Research Lab, aux États-Unis. The Magical Wooden stick est une installation interactive sur laquelle j’ai eu l’occasion de travailler en 2012. Il s’agit d’une technologie de sensation tactile artificielle.
Les films d’animation m’inspirent aussi beaucoup. Les logiciels de réalité virtuelle que j’utilise ont été développés au Disney Research Lab, aux États-Unis. The Magical Wooden stick est une installation interactive sur laquelle j’ai eu l’occasion de travailler en 2012. Il s’agit d’une technologie de sensation tactile artificielle.
Jug © Laureline Galliot
Quel est votre rapport à l’artisanat et au savoir-faire traditionnels ?
J’aime m’inscrire dans des filiations, des héritages pour tenter d’ajouter un chapitre à une forme d’artisanat. Je ne peux produire un objet sans effectuer de nombreuses recherches au préalable. Je passe ma vie dans les musées et les archives !
Quel est votre rapport à l’artisanat et au savoir-faire traditionnels ?
J’aime m’inscrire dans des filiations, des héritages pour tenter d’ajouter un chapitre à une forme d’artisanat. Je ne peux produire un objet sans effectuer de nombreuses recherches au préalable. Je passe ma vie dans les musées et les archives !
Jug © Laureline Galliot
Piggy Bank © Laureline Galliot
Quels sont vos matériaux de prédilection ?
Je m’intéresse à tous les matériaux qui vont permettre à la couleur de révéler le procédé de fabrication. Je collecte beaucoup d’objets d’art populaire mais aussi des pièces colorées dans la masse. Ceux-ci m’intéressent particulièrement par rapport à mon travail de peintre et à cette problématique de conception d’un objet en couleur. On trouve des réponses dans l’industrie plastique, mais aussi dans la céramique, avec la technique du nériage (ou nerikomi) par exemple.
Quels sont vos matériaux de prédilection ?
Je m’intéresse à tous les matériaux qui vont permettre à la couleur de révéler le procédé de fabrication. Je collecte beaucoup d’objets d’art populaire mais aussi des pièces colorées dans la masse. Ceux-ci m’intéressent particulièrement par rapport à mon travail de peintre et à cette problématique de conception d’un objet en couleur. On trouve des réponses dans l’industrie plastique, mais aussi dans la céramique, avec la technique du nériage (ou nerikomi) par exemple.
Piggy Bank © Laureline Galliot
Mais mon matériau de prédilection est aujourd’hui le digital. J’ai effectué de nombreuses recherches autour de l’histoire du design, des objets, de l’artisanat avant de créer mes propres objets en lumière, grâce à la réalité virtuelle.
Mais mon matériau de prédilection est aujourd’hui le digital. J’ai effectué de nombreuses recherches autour de l’histoire du design, des objets, de l’artisanat avant de créer mes propres objets en lumière, grâce à la réalité virtuelle.
Tufty Junior © Nodus
Parmi vos réalisations, quel objet serait le plus emblématique de votre démarche ?
Le tapis Tufty Junior édité chez Nodus est une hybridation entre une chimère de peau de tigre et un tapis persan. Ma démarche s’apparente à celle d’un peintre. J’ai besoin d’une inspiration, d’une base, d’un modèle.
Parmi vos réalisations, quel objet serait le plus emblématique de votre démarche ?
Le tapis Tufty Junior édité chez Nodus est une hybridation entre une chimère de peau de tigre et un tapis persan. Ma démarche s’apparente à celle d’un peintre. J’ai besoin d’une inspiration, d’une base, d’un modèle.
Tufty Junior © Nodus
Après avoir chiné un petit tapis persan dans une brocante à Vienne, j’ai représenté cet objet à de multiples reprises en lui faisant subir plusieurs métamorphoses et mutations.
Après avoir chiné un petit tapis persan dans une brocante à Vienne, j’ai représenté cet objet à de multiples reprises en lui faisant subir plusieurs métamorphoses et mutations.
Leather suitcase © Laureline Galliot
Parlez-nous de votre processus créatif…
J’ai un laboratoire peuplé d’objets en tous genres. Je passe beaucoup de temps à sauver des objets abandonnés. Toutes ces pièces me procurent une émotion forte. Je réinterprète ensuite ces objets dans un espace virtuel.
Parlez-nous de votre processus créatif…
J’ai un laboratoire peuplé d’objets en tous genres. Je passe beaucoup de temps à sauver des objets abandonnés. Toutes ces pièces me procurent une émotion forte. Je réinterprète ensuite ces objets dans un espace virtuel.
Leather suitcase © Laureline Galliot
Leather suitcase © Laureline Galliot
Quelle est la place de l’écoconception dans votre démarche ?
Je m’inspire beaucoup de la nature et des formes organiques pour créer des objets chargés d’émotion. Je m’intéresse aux principes de standardisation d’une forme et aux dérives de l’industrie, jusque dans l’agro-alimentaire, qui produit des légumes aux formes géométriques parfaites. J’essaie de changer le regard à ma manière pour accepter le vivant, le difforme, l’imperfection.
Quelle est la place de l’écoconception dans votre démarche ?
Je m’inspire beaucoup de la nature et des formes organiques pour créer des objets chargés d’émotion. Je m’intéresse aux principes de standardisation d’une forme et aux dérives de l’industrie, jusque dans l’agro-alimentaire, qui produit des légumes aux formes géométriques parfaites. J’essaie de changer le regard à ma manière pour accepter le vivant, le difforme, l’imperfection.
Vos projets en cours et à venir…
Je travaille autour d’un projet socio-culturel avec Rubis Mécénat. Ndao Hanavao (« Allons innover » en malgache) tente de trouver des solutions pérennes, à travers la conception d’objets de design, à certaines problématiques sociétales auxquelles est confrontée la population malgache. Les designers Christophe Machet et Émile de Visscher ont développé le concept Polyfloss à Antananarivo afin de mettre en place un atelier de formation destiné à la transformation de déchets plastiques. Ce procédé de recyclage permet d’obtenir une laine qui peut être utilisée de multiples manières. Après avoir réalisé une série de dessins numériques inspirés de ce projet, j’expérimente actuellement ce matériau afin de créer un tapis. En parallèle, je développe plusieurs projets personnels, dont une série de masques qui a été présentée à Maison&Objet.
Je travaille autour d’un projet socio-culturel avec Rubis Mécénat. Ndao Hanavao (« Allons innover » en malgache) tente de trouver des solutions pérennes, à travers la conception d’objets de design, à certaines problématiques sociétales auxquelles est confrontée la population malgache. Les designers Christophe Machet et Émile de Visscher ont développé le concept Polyfloss à Antananarivo afin de mettre en place un atelier de formation destiné à la transformation de déchets plastiques. Ce procédé de recyclage permet d’obtenir une laine qui peut être utilisée de multiples manières. Après avoir réalisé une série de dessins numériques inspirés de ce projet, j’expérimente actuellement ce matériau afin de créer un tapis. En parallèle, je développe plusieurs projets personnels, dont une série de masques qui a été présentée à Maison&Objet.
Katakuchi © Laureline Galliot
Comment vous imaginez le design de demain en France ?
Le design de demain est pour moi très flou car j’ai le sentiment qu’il faudrait remettre beaucoup de choses en question.
Comment vous imaginez le design de demain en France ?
Le design de demain est pour moi très flou car j’ai le sentiment qu’il faudrait remettre beaucoup de choses en question.
Katakuchi © Laureline Galliot
ET VOUS ?
Que pensez-vous des créations de Laureline Galliot ?
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ET VOUS ?
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Comment décririez-vous votre travail ?
Mon travail est à la croisée de différentes pratiques : la peinture et le design industriel. Je génère des objets en peignant en 3D. Après ma formation de designer industriel, je me suis demandé comment générer des objets directement en couleur.
La couleur joue un rôle fondamental dans mes créations : celle-ci n’est plus une finition, mais un médium à part entière. Je questionne également l’influence du numérique sur la manière de concevoir des objets.