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Visite Privée : Une maison en béton à faible consommation d’énergie
Une demeure entièrement éco-responsable et fidèle au concept de maison passive
Damon Gray a construit des maisons en bois pendant dix ans. Et c’est exactement la raison pour laquelle il a décidé de se passer de ce matériau pour construire sa propre demeure. Mais pourquoi ?
« J’en avais assez de rénover des maisons en ruine », explique-t-il. Damon habite à Victoria, en Colombie-Britannique : « Ici, le climat est humide, propice à la moisissure et à la pourriture. Alors, quand j’ai conçu ma maison, je me suis dit : 'Tu dois construire quelque chose de solide, qui tiendra plus de 30 ans'. »
Damon s’est donc orienté vers une structure en béton pour créer une maison passive qui consommerait peu d’énergie. Il n’a pas emménagé depuis longtemps dans son nouveau chez-lui, mais, avec les panneaux solaires, il prévoit une facture énergétique de 0 € pour cette année.
Photos par Leanna Rathkelly
« J’en avais assez de rénover des maisons en ruine », explique-t-il. Damon habite à Victoria, en Colombie-Britannique : « Ici, le climat est humide, propice à la moisissure et à la pourriture. Alors, quand j’ai conçu ma maison, je me suis dit : 'Tu dois construire quelque chose de solide, qui tiendra plus de 30 ans'. »
Damon s’est donc orienté vers une structure en béton pour créer une maison passive qui consommerait peu d’énergie. Il n’a pas emménagé depuis longtemps dans son nouveau chez-lui, mais, avec les panneaux solaires, il prévoit une facture énergétique de 0 € pour cette année.
Photos par Leanna Rathkelly
Les coûts de chauffage ont représenté un facteur déterminant. Damon ne tenait pas à recevoir des factures d’énergie trop salées, il a donc réfléchi longtemps avant de se décider. « Si je doublais l’isolation des murs en dépensant 3 000 euros, je pouvais économiser 150 euros tous les mois sur ma facture de chauffage », explique-t-il. Avec les panneaux solaires sur le toit, il affirme que le chauffage ne lui coûte plus rien.
Le système à énergie solaire a coûté environ 30 000 euros. « Pour 20 000 ou 25 000 euros, je pouvais installer un chauffage géothermique mais j’aurais quand même dû payer des factures. Pour 30 000, je n’ai plus rien à payer », justifie-t-il.
La maison est équipée d’un système de récupération des eaux de pluie, mais Damon n’a pas souhaité investir 5 000 euros pour l’installation de cuves, du moins pas pour l’instant. « Arrivé à ce point de la conception, j’ai tout simplement dû arrêter les dépenses », concède-t-il. Et pour 5 000 euros de plus, il aurait pu s’offrir une batterie pour stocker l’énergie solaire et rendre la maison totalement indépendante énergétiquement.
Le système à énergie solaire a coûté environ 30 000 euros. « Pour 20 000 ou 25 000 euros, je pouvais installer un chauffage géothermique mais j’aurais quand même dû payer des factures. Pour 30 000, je n’ai plus rien à payer », justifie-t-il.
La maison est équipée d’un système de récupération des eaux de pluie, mais Damon n’a pas souhaité investir 5 000 euros pour l’installation de cuves, du moins pas pour l’instant. « Arrivé à ce point de la conception, j’ai tout simplement dû arrêter les dépenses », concède-t-il. Et pour 5 000 euros de plus, il aurait pu s’offrir une batterie pour stocker l’énergie solaire et rendre la maison totalement indépendante énergétiquement.
Des surplombs de toit de deux mètres de large apportent de l’ombre à la terrasse en été. La table en béton est fabriquée à partir d’un bloc prévu à l’origine pour les murs extérieurs. Elle est montée sur roulettes pour être facilement déplacée dans le patio. Un autre bloc de béton, qui restait à la fin des travaux, sert maintenant de mur de retenue. Enfin, des galets forment une bordure tout autour de la maison et permettent de drainer l’eau de pluie.
Sous un climat humide, les murs de béton s’avèrent être un choix très pratique : « Ils ne subissent pas les attaques des nuisibles, il n’y a pas de problème d’humidité… », égraine Damon ; en plus d’être très résistants et faciles à isoler. Ces murs sont composés de différentes strates apposées les unes aux autres : un revêtement de béton de 5 cm, puis 17 cm de polystyrène extrudé, et enfin 12 cm de béton armé.
Les pans de béton ont été coulés sur site et posés avec une grue. Les banches en bois, utilisées pour couler les blocs de béton, donnent aux murs leur magnifique texture boisée.
Les pans de béton ont été coulés sur site et posés avec une grue. Les banches en bois, utilisées pour couler les blocs de béton, donnent aux murs leur magnifique texture boisée.
Damon voulait une maison fonctionnelle et durable pour toute sa famille, et ce pour les années à venir. Il a donc réalisé certains aménagements spécifiques, notamment cette rampe afin que la maison soit accessible en chaise roulante, de même que des couloirs de 1,5 m de large ou des portes de 90 cm de large. Pour les mêmes raisons d’accessibilité, toutes les prises et les interrupteurs sont installés au minimum à 40 cm du sol et, il n’y a pas de marche pour entrer dans les douches.
Damon et sa femme ont grandi dans une chambre commune avec leurs frères et sœurs, ils ont donc fait le choix qu’il en irait de même pour leurs deux fils. Le sol de la chambre des garçons est en béton ciré. Il reste suffisamment d’espace sous les portes pour poser du parquet quand Ollie et Kael auront grandi. « Nous ne voulions pas remplacer un parquet abîmé dans 15 ans suite aux jeux des enfants », explique Damon.
La température dans la maison est constante grâce à une isolation parfaite.
« Peu importe la pièce dans laquelle vous vous trouvez, la température est toujours la même », explique Damon. « Et le taux d’humidité oscille constamment entre 45 et 50 %. »
Le logo ABC vient d’une ancienne caisse de bière néo-zélandaise. Le mur est en béton paré de bois. De l’autre côté de la cloison se trouvent le réfrigérateur et le congélateur. La chaleur produite par les appareils électroménagers se diffuse ainsi dans le mur.
« Peu importe la pièce dans laquelle vous vous trouvez, la température est toujours la même », explique Damon. « Et le taux d’humidité oscille constamment entre 45 et 50 %. »
Le logo ABC vient d’une ancienne caisse de bière néo-zélandaise. Le mur est en béton paré de bois. De l’autre côté de la cloison se trouvent le réfrigérateur et le congélateur. La chaleur produite par les appareils électroménagers se diffuse ainsi dans le mur.
Toutes les fenêtres, dont celle de la chambre parentale (voir photo ci-dessus), sont équipées de triple vitrage. Damon a dépensé environ 35 000 euros pour les fenêtres. « Et encore… c’est plutôt raisonnable », reconnaît-il. « Si nous avions choisi la gamme supérieure, nous en aurions eu pour à peu près 60 000 euros. »
L’architecte d’intérieur auquel Damon a fait appel, Robyn Meredith Bryson, a choisi ce carrelage Banksy lors d’un voyage à Vancouver. « Elle nous a appelés pour nous dire qu’elle avait trouvé un joli carrelage. Je lui ai donné le feu vert, sans même avoir vu à quoi il ressemblait », se souvient Damon. « Le carreleur m’a avoué que c’était le plus beau carrelage qu’il ait jamais vu. Mais quand je suis entré dans la salle de bains et que j’ai vu le résultat, la première chose que je me suis dite a été : 'C’est pas vrai, ma femme va me tuer…' Je lui ai montré un échantillon en lui expliquant que c’était pour la salle de bains des enfants, mais effectivement, quand elle est rentrée, elle a eu comme un choc… mais maintenant, elle l’adore. Vous pouvez prendre votre douche ici pendant des mois vous découvrirez toujours de nouveaux détails sur les murs. »
« Ma mère faisait des ménages dans des maisons luxueuses de Nouvelle-Zélande, c’est pourquoi il était important pour moi d’avoir une maison propre et rangée », explique Damon. Comme presque toutes les autres pièces de la maison, le salon est directement lié à l’extérieur. La plupart du mobilier vient de chez Scan Design.
Damon voulait une cuisine pratique et facile à nettoyer.
Tout l’électroménager respecte les normes Energy Star et la maison est certifiée 100 % écologique par la législation canadienne. Robyn Meredith Bryson a choisi un quartz Silestone vert anis pour le plan de travail. Les appareils blancs renforcent cet aspect clair et soigné que Damon recherchait.
La décoratrice d’intérieur a également sélectionné ce luminaire incurvé suspendu au-dessus d’une table Scan Design. Damon n’était pas vraiment enthousiaste mais Robyn Meredith Bryson a su le convaincre de dépenser 3 500 euros pour cette lampe. « Maintenant j’y suis très attaché » avoue-t-il. Toutes les lampes de la maison fonctionnent avec des LED.
Damon a cherché à donner une finition la plus polie possible aux murs de béton de la chambre d’amis.
Dans le séjour situé à côté d’une autre chambre d’amis, Damon a cette fois-ci opté pour des murs de briques rouges achetées 35 euros dans un dépôt.
Des portes en bois mènent à la seconde chambre d’amis. Des agrafes en bois exotique violet maintiennent les planches entre elles.
On retrouve un autre mur de briques dans la salle de bains. Damon a eu beaucoup de mal à étanchéifier ce matériau poreux dans la cabine de douche. « Il a fallu appliquer une couche d’imperméabilisant tous les jours pendant une semaine », se souvient-il.
Bien que tous les préceptes d’une habitation passive aient été respectés ici, cette maison n’a pas été certifiée comme telle. Damon précise que cette certification aurait nécessité un budget supplémentaire de 10 000 euros juste pour faire homologuer le bâtiment. « À moins de vendre la maison, cela n’a aucun intérêt », estime-t-il. « Je me suis contenté de remplir tous les critères et maintenant je peux profiter d’une maison 100 % écologique. »
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On retrouve un autre mur de briques dans la salle de bains. Damon a eu beaucoup de mal à étanchéifier ce matériau poreux dans la cabine de douche. « Il a fallu appliquer une couche d’imperméabilisant tous les jours pendant une semaine », se souvient-il.
Bien que tous les préceptes d’une habitation passive aient été respectés ici, cette maison n’a pas été certifiée comme telle. Damon précise que cette certification aurait nécessité un budget supplémentaire de 10 000 euros juste pour faire homologuer le bâtiment. « À moins de vendre la maison, cela n’a aucun intérêt », estime-t-il. « Je me suis contenté de remplir tous les critères et maintenant je peux profiter d’une maison 100 % écologique. »
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Qui habite ici : Damon et Annie Gray et leurs fils Kael (2 ans et demi) et Ollie (11 mois)
Emplacement : Victoria, Colombie-Britannique, Canada
Superficie : 280 m², 4 chambres, 4 salles de bains
Budget : 2 140 euros le m² (600 000 euros)
Damon a étudié méticuleusement l’exposition au soleil de son terrain. Pour en tirer le meilleur parti, il a défini cette disposition en L. À l’endroit précis où est placée la maison, le soleil inonde en effet abondamment une zone en L tous les jours vers 15 heures ; voilà pourquoi il a choisi cet emplacement et cette forme pour construire sa maison. « Il suffisait que l’angle de la maison soit changé de 15 degrés pour que ses performances énergétiques diminuent de 25 % », explique-t-il.
La plupart des maisons passives ont une forme compacte et cubique, idéale pour économiser l’énergie. Damon ne voulait pas d’étage, la structure a donc dû être agrandie. Il a profité de cette surface de toit supplémentaire pour installer encore plus de panneaux solaires. Au final, cela est revenu moins cher que de faire installer des fenêtres isolantes. Avant la construction, Damon a passé deux ans à concevoir les plans de sa maison afin de trouver le meilleur compromis.