Portrait : L'inclassable Konstantin Grcic
Arrêt sur le parcours et quelques-unes des œuvres phares et ingénieuses de ce très grand designer allemand
Considéré comme le maître du design allemand, Konstantin Grcic est né en 1965 à Munich. Après avoir fait ses toutes premières armes en ébénisterie en Angleterre, au Farnham College, il affine ses connaissances en matière de design au Royal College of Art de Londres. Il fait ensuite un passage par le studio de Jasper Morrison, avant de rejoindre sa ville natale pour y fonder son propre studio de design industriel. Les pièces qui en découlent détonnent par leur apparente simplicité formelle, quasi archétypale, qui va de pair avec une grande rigueur et un sens inouï du détail. Très vite, ce designer, deux fois Compasso d’Oro, impose à l’échelle mondiale une patte résolument à part que l’on retrouve dans de prestigieuses maisons d’édition (Magis, Plank, Flos…) et dans les collections permanentes des plus grands musées (comme le MoMA de New York).
Avec son étonnante poignée et son crochet, la lampe May Day peut aussi bien être suspendue que transportée pour être posée çà ou là, sur une étagère, une table, un guéridon ou encore à même le sol.
Il en émane enfin une lumière diffuse, idéale pour créer une ambiance intimiste.
Il en émane enfin une lumière diffuse, idéale pour créer une ambiance intimiste.
2003 : La Chair One
Éditée par la société italienne Magis, cette chaise au design sculptural est sans doute la plus rencontrée des créations de Konstantin Grcic. Très innovant, le modèle One Chair est le premier au monde à avoir été entièrement réalisé, du piétement jusqu’au dossier, en aluminium moulé sous pression.
Éditée par la société italienne Magis, cette chaise au design sculptural est sans doute la plus rencontrée des créations de Konstantin Grcic. Très innovant, le modèle One Chair est le premier au monde à avoir été entièrement réalisé, du piétement jusqu’au dossier, en aluminium moulé sous pression.
Contre toute attente, en dépit de sa forme géométrique et de sa composition, cette chaise, apparemment froide, propose une assise confortable. C’est sans doute dans ce décalage entre physionomie et ergonomie que réside en grande partie la prouesse de son auteur.
La One Chair fait partie d’une gamme plus large, baptisée Family One, qui voit le modèle décliné avec plusieurs piétements, plusieurs hauteurs (chaise, tabouret de bar) et dans une multitude de coloris.
La collection Family One comprend également des versions de la One Chair spécialement pensées pour demeurer à l’extérieur.
2005 : Le tabouret Miura
Le designer a été sollicité par la maison d’édition Plank, qui lui a demandé d’imaginer un tabouret monobloc en plastique. Une opportunité pour lui de réinventer un nouveau vocabulaire formel. Toujours graphique, mais éloigné de ce qu’il avait déjà fait pour la One Chair. Le résultat a fait mouche, puisque le tabouret Miura est lui aussi entré dans la collection permanente du MoMA new-yorkais.
Le designer a été sollicité par la maison d’édition Plank, qui lui a demandé d’imaginer un tabouret monobloc en plastique. Une opportunité pour lui de réinventer un nouveau vocabulaire formel. Toujours graphique, mais éloigné de ce qu’il avait déjà fait pour la One Chair. Le résultat a fait mouche, puisque le tabouret Miura est lui aussi entré dans la collection permanente du MoMA new-yorkais.
2008 : La chaise Myto
Toujours pour Plank, Konstantin Grcic a encore brillé avec la chaise Myto qui lui a valu, entre autres récompenses, d’obtenir encore une fois le prestigieux Compasso d’Oro. Inspirée de la chaise Cantilever sans piétement arrière imaginée par Mart Stam en 1926, la Myto est un bijou monobloc de plastique, au design aérien, pur et ultra-contemporain. Voire futuriste. Sa résistance lui permet de briller en extérieur comme à l’intérieur.
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Toujours pour Plank, Konstantin Grcic a encore brillé avec la chaise Myto qui lui a valu, entre autres récompenses, d’obtenir encore une fois le prestigieux Compasso d’Oro. Inspirée de la chaise Cantilever sans piétement arrière imaginée par Mart Stam en 1926, la Myto est un bijou monobloc de plastique, au design aérien, pur et ultra-contemporain. Voire futuriste. Sa résistance lui permet de briller en extérieur comme à l’intérieur.
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Comme son intitulé l’indique, cette lampe fait référence au 1er mai, soit à la fête du Travail ! Une allusion qui ressort à travers le design typé industriel d’un modèle évoquant, par sa forme, une ordinaire lampe de sécurité. On en est pourtant très loin avec ce bel objet composé d’un diffuseur conique – en polypropylène moulé par injection –, rehaussé par une poignée qui fait aussi crochet et sert à enrouler un fil noir long de 5 mètres.
La lampe May Day est un succès majeur pour le designer, puisqu’elle a gagné le Compasso d’Oro en 2001 et est entrée dans la collection permanente du MoMA de New York.